Ce qui n’a pas de sens c’est de vouloir se passer d’une source de production électrique continue qui à moyen ou long terme devra toujours compenser l’intermittence des EnR. Le mix final peut être aussi riche en EnR (chaleur et éventuellement électrique) que ce qui a un sens économique.
Les centrales actuelles, dites de 3ème génération, ne sont construites que pour faire la jointure avec les suivantes de 4e génération (comme la téléphonie 2G a été completée par la 3 puis 4G). Et elles ont déjà fait leur preuves depuis longtemps. Reste juste à en industrialiser les plus vertueuses versions.
Elles reposent sur un modèle où le combustible est dissout dans un sel fondu. La centrale est plus sûre car elle fonctionne à pression ambiante et ne nécessite pas de cuve et contre-cuve. Un emballement réactif local échauffe globalement le liquide qui se dilate ce qui a pour effet de diluer le combustible et de ralentir la réaction. Elle produit moins de déchets car les actinides peuvent y être brûlés. Elle permettra de se débarrasser des déchets déjà produits. On pourra y consommer du thorium et ainsi augmenter la longévité de la filière. La France possède aujourd’hui environ 30 000 t de thorium résidu de la fabrication du lithium. La production actuelle d’électrisée nécessiterait 30 t/an, ce qui nous donnerait une autonomie de 1000 ans.
Il y a peu d’expériences sur les filières à sels fondus dans le monde. les travaux ont été arrêté après la décision économique du passage à l’eau pressurisée actuelle. L’Inde possède une petite centrale de ce type.
C.H.