Les errements idéologiques de Greenpeace

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Ecologie Radicale Information:

(Information de Michel Panet mardi 4 avril 2017, EXPERT du monde arabe)

 

Le 2 juin 2014 j’avais laissé sur ce blog un billet relatant la genèse du mouvement Greenpeace dans le milieu hippy de Vancouver qui avait affrété un bateau pour aller titiller l’armée américaine car le projet d’essais nucléaires souterrains en Alaska leur déplaisait.

 

Depuis, comme chacun sait, Greenpeace est la plus puissante ONG du monde avec un budget de plus de 1,3 milliard de dollars par an (chiffre officiel probablement éloigné de la réalité) et elle continue à pourfendre l’énergie nucléaire sous toutes ses formes plus par idéologie, disons fondatrice, qu’en s’appuyant sur des faits officiels et reconnus pourtant dans le monde entier.

 

L’Agence Internationale de l’Energie (IAE) publie chaque année des statistiques sur la mortalité dans le secteur de la production d’énergie électrique rapportée à 10 TWh (10 000 MWh) et les données sont éloquentes malgré le fait qu’elles englobent les accidents de la centrale nucléaire de Tchernobyl et la rupture du barrage hydroélectrique chinois de Banqiao en 1975. Je rappelle au passage que depuis bientôt 6 ans il n’y a pas encore eu de morts directement répertoriés en raison de radiations à la suite de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi et que l’IAE, s’appuyant sur des données officielles estime que le nombre de morts, essentiellement par cancers, dans la région de Tchernobyl « ne dépassera » pas 9 000.

 

L’IAE cite cette statistique au futur en considérant la probabilité de morts par cancers jusqu’au décès de toutes les personnes ayant été exposées à la contamination radioactive à la suite de l’accident de Tchernobyl provoqué, faut-il le rappeler, par une erreur humaine, comme celui de Three Miles Island d’ailleurs.

 

La rupture du barrage de Banqiao a provoqué la mort de 230 000 personnes et malgré ces deux accidents nucléaires majeurs de Tchernobyl et de Fukushima cette source d’énergie reste la plus sûre avec entre 0,2 et 1,2 morts par TWh produit, y compris les décès dûment attribués à l’accident de Tchernobyl suivie par les centrales électriques au gaz naturel.

 

L’hydroélectrique arrive donc en troisième position et le charbon est la source d’énergie la plus mortelle avec jusqu’à 32,7 morts par TWh, près de 12 fois plus « mortelle » que l’énergie nucléaire.

 

Contrairement à ce qu’affirme Greenpeace l’énergie nucléaire reste donc le moyen de production d’électricité le plus sûr au monde.

Pourquoi un tel débat revient d’actualité alors que les mouvements anti-nucléaire sont plus que jamais actifs en particulier en Europe avec l’abandon programmé de l’énergie nucléaire par l’Allemagne bientôt suivie par la Suisse, tout simplement parce que l’intoxication permanente de Greenpeace a imprégné les esprits du public mais également des décideurs à la merci de politiciens irresponsables ayant adopté les thèses erronées de Greenpeace.

Un autre évènement d’actualité est le risque de rupture du barrage de Oroville en Californie dont le volume d’eau retenu a atteint un niveau record après les dernière pluies abondantes qui ont traversé cet Etat ces dernières semaines. La Californie, pour l’exemple, veut développer les énergies propres et renouvelables et dépend pour un part non négligeable de l’hydroélectricité.

Or l’hydroélectricité, comme je l’ai fait remarquer dans un récent billet constitue la seule technologie de stockage de l’électricité par pompage d’eau au cours des heures dites de consommation creuse ou lors des pics de production induits par les énergies « vertes » intermittentes par définition, éolien et solaire. La polémique est donc relancée en Californie malgré les statistiques publiées par l’IAE.

Il faut rappeler que la rupture du barrage de Banqiao construit en 1952 peut être considérée comme une erreur humaine dans la mesure où la digue était sous-dimensionnée et ne pouvait pas faire face à des pluies inhabituelles comme celles provoquées par le typhon qui s’abattit sur la région en août 1975, de même que le barrage de Oroville n’est pas dimensionné pour supporter des pluies torrentielles comme celles que vient de connaître la Californie où 180 000 personnes viennent d’être évacuées de la région. Qu’a dit Greenpeace à ce sujet ? Rien ! Ce n’est pas du nucléaire donc cette organisation s’en lave les mains et ce qui est encore plus incroyable est que la même organisation, avec son porte-voix en la personne de Corinne Lepage, a décrété que la centrale de Fessenheim était située dans une zone à « haut » risque sismique.

 

En Californie n’y a-t-il pas de risques sismiques majeurs ? Ces fait prouvent bien que Greenpeace surfe sur sa planche idéologique anti-nucléaire surannée, une source d’énergie pourtant la seule pouvant permettre de réduire substantiellement les rejets de gaz carbonique … Vraiment du grand n’importe quoi !

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