28/12/2018 : Source plus officielle de FM Breon
https://files.lsce.ipsl.fr/public.php?service=files&t=bf3d9d11be2a02a83983cc41203a545e
23/12/2018 : Pour ceux qui ont visionné la video sur Youtube ici : (59 mn)
Ou les 5 mn : l’interview scandaleuse à Sud Radio ici
Quand c’est flou c’est qu’il y a un loup !
Voici 59 remarques d’un climatologue du GIEC qui démontrent aisément le ridicule de sa thèse.
Sa crédibilité est nulle mais son livre et son ego profitent bien de ce type de vidéo péremptoire.
Heureusement qu’internet est là pour nous aider à nous faire une opinion…
Après un visionnage intégral, on peut affirmer que ce discours est scientifiquement terriblement confus.
Ça part dans tous les sens. Il y a une partie climat, mais aussi une partie énergie, des digressions à propos de la pollution, une analyse de la contribution de la France sur le global…
Sur la partie climat, il dit souvent des choses tellement floues qu’il est presque difficile de démontrer que c’est faux.
Horodatage :
1:13 : « Qui a vu le GIEC de l’intérieur ».
NON. Il a lu les différentes versions du cinquième rapport, mais n’a pas vu comment ils ont été élaboré
1:55 Livre « L’urgence climatique est un leurre ».
Pas de preuve.
5:10 : Son nom à la fin du 5eme rapport.
Simple : « Reviewer critique »
7:20 : Vapeur d’eau indiquée « entre 1 et 5 % ».
Intégrée sur la colonne d’atmosphère, c’est toujours inférieure à 1%. En surface, il peut effectivement y avoir plus.
7:29 : Critique sur la position des mesures de Mauna Loa, à proximité d’un volcan.
Grosse bêtise.
8:50 : Francois Gervais nous explique que les 60 millions de Francais, ce n’est pas beaucoup dans le monde.
Il enfonce des portes ouvertes. Mais un pays qui est très observé par les grands pays pour déterminer leur meilleure stratégie…
10:40 : Coût de l’électricité.
On est d’accord mais rien à voir avec le climat
12:00 Il montre le rapport entre l’énergie nécessaire pour construire différents systèmes de production d’électricité.
Il dit que c’est inférieur à 1 pour le solaire, ce qui est contraire à ce qui est montré sur le graphique !
15:40 : Calcul de coin de table.
Qui suppose que seule l’Europe fait des efforts de réduction des émissions.
18:40 : Francois Gervais fait comme si les climatologues expliquaient que le CO2 est le seul paramètre qui contrôle la température.
19:45 Faux parallèle entre le refroidissement des années 50 et le réchauffement d’aujourd’hui.
20:26 : Montre les données de température par satellite….
en oubliant de dire que ce ne sont pas des mesures de surface mais de la moyenne atmosphère. Habile pour masquer la très forte hausse des températures sur les années récentes.
Au passage, le lecteur pourra analyser l’amplitude du refroidissement dans les années 50 que Gervais a voulu mettre en parallèle avec le réchauffement récent.
21:00 Il essaye de démontrer que le cycle de 60 ans permet de mieux expliquer les températures observées …que les modèles du GIEC.
Manifestement, les données utilisées pour évaluer les « modèles » ne sont pas les mêmes que celles utilisées pour évaluer son « modèle à cycle ». Par ailleurs, il n’évoque jamais la tendance à la hausse des températures (qu’un simple modèle de cycles n’explique pas). Enfin, il se garde bien d’évaluer les capacités prédictives des modèles. On s’est amusé à faire une comparaison des « prédictions » faites dans son livre il y a 5 ans (qui annoncent une baisse des températures) et ce qui a été observé (températures record en 2015, 2016 et 2017). Figure disponible sur demande. Pas triste !
21:20 : « La température depuis 20 ans, elle s’est stabilisé ».
Du grand n’importe quoi. 2015, 2016 et 2017 sont largement au dessus des températures des années précédentes. La tendance au réchauffement n’est pas modifiée.
21:30. NON. Le modèle de 60 ans ne marche pas mieux
ET SURTOUT, il n’a aucune capacité prédictive.
21:58 : « Cycle de 60 ans sur la hausse du niveau des mers. »
Vous avez l’impression que ca fonctionne ? Par ailleurs, on a fort l’impression que le cycle est décalé. On aimerait bien qu’il nous explique la physique associée.
23:37 : Le GIEC n’a pas retenu les publications sur le « cycle de 60 ans » car il n’y a aucun processus associé. Les publications qui décrivent ce cycle n’ont pas été jugées de niveau acceptable.
24:40 : On nous fait de l’astronomie-climatologie, dans lesquelles les planètes auraient un effet sur le soleil qui lui même aurait un effet sur le climat.
Quel serait l’effet sur le soleil ? On ne sait pas. Et surtout, on n’observe pas de cycle de 60 ans sur le soleil. Donc la théorie ne tient pas une seconde
25:27 : Vous voyez un cycle de 60 ans sur cette figure ?
Manifestement, ce n’est pas le cycle dominant.
Et donc, quel est l’origine physique de ce cycle de 200 ans ?
26:06 Banquise arctique.
Notons que M . Gervais se garde bien de montrer une courbe de la surface (ou du volume) de la banquise en fonction du temps.
28:00 Enorme confusion de F Gervais entre les projections de température pour la fin du siècle (figure du haut) et celles pour la période 2016-2035 (figure du bas).
Il en déduit que ce sont les faibles hausses de température qui sont les plus probables, mais c’est parce que ce sont des périodes différentes. Enorme !
28:20 : Ce qu’il raconte sur les différentes versions du rapport est un gros mensonge.
29:00 La encore, projection pour un demi siècle, pas pour 2100 comme dans le rapport.
Cette figure est pour différentes trajectoires de CO2. Il est donc normal qu’il y ait une grande dispersion sur les températures (car, contrairement à ce que dit Gervais, les températures dépendent du CO2)
29:20 « Les mesures depuis 20 ans, elles ne bougent pas »
Gros gros mensonge. Gervais sait parfaitement que les températures de 2015 2016 et 2017 sont nettement au dessus des autres. La figure montrée s’arrête en 2012. Avec les années récentes, les observations rejoignent les modèles. Curieux qu’il ne le mentionne pas.
30:11 Gervais compare la hausse des températures (entre 0.1 et 0.3 degrés par décennie) à un poids.
Grosse manipulation. Au minimum, il aurait pu faire le parallèle avec une augmentation du poids (entre 1 kg et 3 kg par mois d’augmentation) et certainement pas sur l’absolu
30:50 : La mesure n’est pas en accord avec les modèles.
Pourquoi avoir pris la période 1998-2012 pour cette comparaison. Serait ce parceque 1998 était particulièrement chaude et 2012 plutot froide ? Si on inclue la période 2013-2017, la pente est nettement plus forte. Y aurait il de la manipulation ?
31:18 Il évoque ses publications dans des journaux.
Et oui, Gervais a réussi a publier deux articles sur le sujet. N’oublions pas de préciser que ce sont des revues de troisième zone dans lesquelles on peut être publié à condition de payer , ou presque. Ses publications ne sont reprises par personne
32:49 : Analyse des différentes valeurs de sensibilité climatiques publiées dans la littérature

L’analyse complète est difficile car certaines des références ne peuvent pas être clairement identifiées. Cependant, le motif est très clair. Ajoutées aux publications « classiques », cette figure ajoute un grand nombre de publications « sceptiques » sur les années récentes. On trouve même un article de F. Gervais dont on peut raisonnablement se demander comment il peut estimer une valeur de la sensibilité climatique alors qu’il nous explique que les variations climatiques ne sont pas dues au CO2.
De même, Ollila explique que le réchauffement climatique est lié à des variables astronomiques. Comment dans ces conditions peut-il estimer une sensibilité climatique.
Tous les articles identifiés qu’on trouve dans la sensibilité basse sont dans des revues de troisième zone et ne peuvent pas être considérés comme sérieuse. En tout cas, on ne peut certainement pas déduire de cette figure que les estimations « classiques » de la sensibilité climatique sont en décroissance. Les résultats les plus récents donnent des valeurs de ECS de l’ordre de 5 degrés.
33:10 : Francois Gervais explique que l’équilibre climatique est atteint en quelques siècles, et n’a donc aucune utilité pratique.
En fait, l’équilibre est quasiment atteint en quelques décennies.
34:43 : Francois Gervais explique que tous les travaux (ou une majorité) publiés récemment donnent une valeur plus faible que celle donnée par le GIEC.
C’est parce que F. Gervais ne s’intéresse qu’aux valeurs exotiques données par ses collègues climats-sceptiques comme expliqué plus haut
35:00 Analyse du taux de croissance du CO2.
Francois Gervais évoque le temps nécessaire pour arriver à un doublement du CO2 atmosphériques, et il dit 2 siècles avec le taux de croissance de 2 ppm par an. Il part donc de la valeur actuelle de 200 ppm. Mais, le doublement du CO2 considéré normalement est par rapport au niveau pré-industriel, soir 270 ppm. Une valeur double serait donc de 540 ppm, valeur qu’on atteindra très probablement dans moins de 70 ans (on est à 410)
37:00 : Présentation très originale (et sans aucun intérêt) de la molécule de CO2

38:17 : « On va trouver plein de pics, en spectroscopie on les appelle des pics ».
C’est un détail, mais ce vocabulaire montre une grande confusion
39:00 Présentation extrêmement confuse (et fausse) de l’effet de serre.
Il est dit que c’est uniquement le rayonnement du soleil qui met la surface à 15 degrés, alors que il est strictement nécessaire de tenir compte du rayonnement descendant, émis par l’atmoshère, ajouté au rayonnement solaire.
39:32 : F. Gervais prétend qu’il y a incertitude sur le déséquilibre radiatif d’un facteur 3.
Il mélange tout un tas de facteurs. L’impact de l’effet de serre est connu beaucoup mieux que cela. L’incertitude provient des autres perturbations sur le climat liées aux activités humaines, et en particulier l’effet des aérosols. Donc, évoquer une grande incertitude lorsqu’il décrit l’effet de serre est plus que trompeur.
39:45 Erreur sur la valeur du flux solaire (mais F. Gervais dit bien qu’il n’a pas le chiffre en tête)
39:51 2 phrases très énigmatique pour ceux qui ne connaissent pas le dossier.
Ca fait référence à une énorme bourde faite par Courtillot il y a une dizaine d’années, alors qu’il voulait comparer l’impact du soleil à l’impact de l’effet de serre, et qu’il avait « oubli » de considérer que le soleil n’éclaire qu’une portion de la Terre alors que l’effet de serre joue sur l ‘ensemble du globe.
40:03 : Enorme bêtise de Francois Gervais qui considère que l’absorption du rayonnement infrarouge par les molécules ne joue que pour le rayonnement émis par la surface, et est donc vite saturé.
En fait, il est nécessaire de tenir compte de l’absorption du rayonnement émis par l’atmosphère elle même. Du coup; il n’y a pas d’effet de saturation comme il cherche à le faire croire.
40:48 : On passe à la stratosphère. C’est tellement confus qu’on ne peut même pas dire si c’est faux
40:55 : « C’est là que ça doit se passer mais c’est complètement plat. »
On ne sait pas très bien « ce qui doit se passer ». On a la une observations de la basse stratosphère, et on n’attend pas une grande variabilité des températures à cette altitude.
41:13 « La ou les modèles nous disent que ca doit bouger ».
Ce serait bien que Gervais nous explique ce que les modèles prévoient pour ce niveau de l’atmosphère (spoiler : plutot une baisse des températures). Pourquoi ne pas plutot regarder la surface, qui est là ou nous vivons et là ou les modèles nous disent que ca va bouger à la hausse ? On peut se demander pourquoi la figure démarre en 1993. L’analyse d’une série temporelle plus longue, par exemple sur https://www.climate.gov/news-features/understanding-climate/2013-state-climate-stratospheric-temperature permet de voir le style de sélection de données très prisée de Francois Gervais. On notera que la température de la stratosphère a tendance à diminuer, ce qui est bien prévu par les modèles (Trop long d’expliquer pourquoi)
42:20 Toujours cette interprétation de la variation de température dans la stratosphère.
Il n’explique toujours pas que ca doit baisser.
42:45 F Gervais prétend qu’une sensibilité climatique à 0.6 degrés est la valeur acceptée par les climatoloques.
On est plutot autour de 3.5
43:12 Référence à une publication de 1971,
…qui a été largement démentie depuis.
44:10 : Francois Gervais développe son modèle « coin de table », sur des bases fausses, et sans tenir compte des rétroactions.
Mais bien sûr, lui seul a raison devant tous les calculs plus complets, et qui prennent en compte les différents processus physiques.
45:10 Nouvelle présentation de l’effet de serre, un peu moins fausse que la première présentation faite autour de 40’, mais avec tout de même pas mal de flou et des erreurs sur l’altitude à la quelle la chaleur est déposée par convection
46:50 Gervais explique que la troposphère se réchauffe et que la stratosphère se refroidit (exact) « et que c’est la somme des deux qui va donner la sensibilité climatique ».
Grosse bêtise. Pour la sensibilité climatique, on s’intéresse à ce qui se passe à la surface
47:14 : « On peut voir la figure avec le modèle de cycle de 60 ans, qui prévoit donc une baisse des températures à partir de 2000. »
Regardez attentivement la partie la plus à droite de la courbe, qui donne les températures les plus récentes. Avez vous l’impression que les mesures récentes valident la trajectoire du cycle de 60 ans défendue par Gervais précédemment ?
47:40 « Analyse d’un graphe qui montre température et CO2 sur 600 millions d’années. »
Il aurait été utile de dire que, sur ces périodes, il y a plein d’autres paramètres qui changent, dont la distribution des continents, la composition atmosphérique (autre que CO2) et le soleil. Bref, cette figure n’a aucun intérêt pour interpréter l’actuel.
48:00 Il répète que la sensibilité climatique est de 0.6 degrés.
Ca devient énervant
48:50 Analyse d’une courbe qui montre température et flux de CO2.
Gervais se concentre sur l’évènement El Nino le plus récent. C’est très confus, mais il a l’air de dire que le CO2 s’achappe des océans à l’occasion d’un évènement El Nino. En fait, le flux de CO2 vers l’atmosphère est plutot depuis les terres et pas depuis les océans pendant ces évènements
49:37 : Gervais affirme qu’une partie de l’augmentation du CO2 atmosphérique viendrait des océans et serait donc « naturelle ».
C’est du grand n’importe quoi. Le flux net de CO2 est vers les océans. Il n’y a certainement pas de contribution des océans à l’augmentation du CO2 atmosphérique
50:07 « On entend tout et n’importe quoi ».
Oui, c’est un peu la réflexion que je e fais en regardant cette video
50:30 Analyse d’une courbe associée au cyclones.
On ne sait pas très bien ce qu’est cette courbe. Mais Gervais joue l’homme de paille : « faut arrêter de dire n’importe quoi » comme si le GIEC avait annoncé une forte hausse de ce paramètres, ce qu’il n’a pas fait, sauf erreur.
50:38 : « Ces phénomènes là qui sont liés au baromètre »
???
51:30 : On nous montre 30 simulations faites a priori uniquement en changeant les conditions initiales.
C’est sensé montrer la très grande sensibilité. Très peu d’explication, où est la publication dont c’est tiré ?
53:00 Effets bénéfiques du CO2 sur la croissance des plantes.
C’est parfaitement exact. Par contre, la très forte croissance des rendements agricoles ne sont pas dus qu’au CO2 (et même probablement pas majoritairement) . Je note que c’est curieux comme Gervais insistait sur le fait que l’augmentation du CO2 était trop minime pour avoir un effet sur le climat mais que, pour les plantes, ce n’est plus minime du tout.
55:05 F. Gervais dénonce le fait qu’on utilise les panaches issues des cheminées pour illustrer la pollution, alors que ce ne serait que de la vapeur d’eau.
Il oublie semble t-il que la vapeur d’eau est un gaz transparent. Ce qu’on voit n’est pas de la vapeur mais de l’eau liquide (sous forme de gouttelettes)
55:10 Il recommence : « La vapeur d’eau est visible »
55:14 « c’est que de la vapeur d’eau »
55:26 « C’est de la vapeur d’eau aussi »
55:40 Il parle de pollution liée aux particules.
Exact, mais rien à voir
- Impression finale. Très grande confusion. On a du du mal à croire que les auditeurs aient pu comprendre la majorité de ce qu’il présente. Ils ont du se dire que, s’ils ne comprenaient pas, c’était parceque c’est compliqué, mais il semble vraiment que la confusion (par exemple sur le mécanisme de l’effet de serre) soit bien chez Gervais…
Evidement, lorsque c’est confus ou flou, il est difficile de démontrer que c’est faux.
(notes de lectures non encore mises en forme de François-Marie Bréon)