La vaste supercherie de l’excès de cancer en Corse qui serait du à Tchernobyl,

…ou comment interpréter des statistiques pour défendre une cause.
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Paris, 23 juillet 2013 (Donc avant la prise de position officielle de notre ministre)
Une enquête sur l’impact de Tchernobyl en Corse a été enfin conduite et les politiques se sont exprimés sur le sujet. Sans remettre en cause les résultats obtenus en cours de l’étude, nous sommes très surpris des conclusions qui en ont été tirées : les données et graphiques ne démontrent pas du tout un lien entre l’AUGMENTATION des incidences de maladies thyroïdiennes en Corse et Tchernobyl, mais démontrent bien autre chose.

Nous sommes vraiment étonnés que des politiques avisés comme le Président Giacobbi aient emboîté le pas à Madame Michèle Rivasi pour conclure à un lien manifeste. En effet, les données montrent une augmentation progressive des maladies thyroïdiennes, mais d’une part, cette augmentation a bien lieu dès 1984, soit plusieurs années avant que l’on puisse imaginer un lien avec l’exposition aux faibles doses dues à Tchernobyl, sauf exceptions individuelles toujours possibles, et d’autre part, l’erreur statistique est telle qu’il est impossible de conclure (comme pour les études précédentes).

Et pour cause ! les doses infinitésimales ne peuvent avoir aucun effet sur les humains, autres que nocébo, et c’est là que cette publication est scandaleuse.

Si les détails vous intéressent, nous vous donnons ci-dessous notre propre analyse et les références d’une analyse critiques des conclusions de cette étude.

En tant que scientifiques, mais aussi électeurs et militants politiques, nous osons espérer que cela incitera les commentateurs à une plus grande prudence et conduira à améliorer les conclusions politiques que les membres de l’Assemblée territoriale seraient susceptibles de tirer de cette étude pour l’avenir de la Corse.

Pour le RESSEC, Stephan Savarese
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Analyse résumée: dans le rapport final de l’étude :

Source: http://www.corse.fr/Consultez-le-rapport-final-relatif-a-l-enquete-epidemiologique-retroactive-concernant-les-consequences-du-nuage-de_a4221.html

apparaissent les figures ci-dessous. Elles résument bien les résultats de l’étude:

1. la période d’étude commençant en 1983, on ne dispose pas de données fiables sur une période significative avant l’accident. Les données de l’année 1983 sont particulièrement édifiantes. Si elles sont fiables, alors l’incidence augmente dès 1984 et 1985. Comment l’imputer à Tchernobyl? En revanche, c’est la montée en puissance des centrales au fuel lourd de Lucciana et Vazziu !!! Ou bien est-ce la mise en place ou le renforcement d’un système de surveillance sanitaire en Corse? Ou bien encore l’évolution de l’exposition de la population au soleil en montagne (figure ci-jointe phase4.png) ?

2. lorsque l’étude montre une augmentation du risque, aucune barre d’erreur ne figure sur les graphiques. En revanche, lorsque les résultats démontrent une baisse, une barre d’erreur d’amplitude supérieure aux données est ajoutée au graphique ! Cela viole les règles élémentaires d’une présentation objective des données: pourquoi avoir omis les barres d’erreurs lorsque les indicateurs augmentent et les avoir laissées lorsqu’ils baissent ?
Exemples: figures phase1.png (adultes) et phase2.png (enfants) ci-dessous.
3. lorsque l’étude ne montre aucune augmentation du risque, elle est assortie de commentaires assurant du contraire !
Exemple: figure 3 ci-dessous cancers.jpg

L’honnêteté scientifique est bafouée par ces modes de présentation. Un rappel des études précédentes, qui recensent des données acquises depuis 1973, aurait été utile. On y voit clairement que la détection des maladies thyroïdiennes a augmenté à un rythme quasiment constant sur la période 1973-1984. Puis ce rythme a ralenti, tout en continuant de progresser à la faveur des améliorations des dispositifs de dépistage. Cette étude ne remet absolument pas en cause cette conclusion, malgré les données supplémentaires recueillies.
Par rapport aux études précédentes, le recueil de témoignages locaux est une avancée significative, mais l’incertitude statistique reste trop importante. Dans les études précédentes, l’incertitude statistique a aussi diminué avec le temps, ce qui sera probablement le cas si l’on décide de compléter les travaux engagés en les soumettant aux règles professionnelles strictes du processus scientifique: revue contradictoire par des pairs, avis des autorités compétentes, académies de Médecine et des Sciences, etc.

– analyse détaillée:
http://www.rue89.com/2013/07/16/nuage-tchernobyl-lenquete-corse-completement-fumeuse-244265

– commentaires sur internet: http://www.corsenetinfos.fr/Tchernobyl-La-preuve-corse-d-un-mensonge-d-Etat_a4037.html?com#com_3783214

Figure 1 : Phase 1 (adultes)

Figure 2 : Phase 2 (adultes)

Figure 3 : Cancers

Figure 4 : Evolution

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« La vérité désagréable est que le lobby anti-nucléaire nous a tous induits en erreur »

(Traduction)

https://amp.theguardian.com/commentisfree/2011/apr/05/anti-nuclear-lobby-misled-world

La vérité désagréable est que le lobby anti-nucléaire nous a tous induits en erreur

George Monbiot

Au cours des quinze derniers jours, j’ai fait une découverte profondément troublante. Le mouvement antinucléaire auquel j’ai autrefois appartenu a induit le monde en erreur au sujet des impacts des rayonnements sur la santé humaine. Les affirmations que nous avons faites sont sans fondement scientifique, insoutenables lorsqu’elles sont contestées et totalement fausses. Nous avons rendu un très mauvais service à d’autres personnes et à nous-mêmes.

J’ai commencé à voir l’ampleur du problème après un débat avec Helen Caldicott la semaine dernière. M. Caldicott est la principale militante anti-nucléaire au monde. Elle a reçu 21 diplômes honorifiques et de nombreuses récompenses et a été nominée pour un prix Nobel de la paix. Comme d’autres « légumes verts », j’étais impressionné par elle. Au cours du débat, elle a fait des déclarations frappantes sur les dangers des radiations. J’ai donc fait ce que quiconque devrait faire face à des affirmations scientifiques discutables : j’ai demandé ses sources. La réponse de Caldicott m’a profondément secoué.

Tout d’abord, elle m’a envoyé neuf documents: des articles de journaux, des communiqués de presse et une publicité. Aucune n’était une publication scientifique; aucune ne contenait les sources des affirmations qu’elle avait faites. Mais l’un des communiqués de presse faisait référence à un rapport de la National Academy of Sciences des États-Unis, qu’elle m’a instamment prié de lire. Je l’ai maintenant fait – l’ensemble des 423 pages. Cela ne corrobore aucune des déclarations que j’ai interrogées. En fait, cela contredit fortement ses affirmations sur les effets des radiations sur la santé.

Je la pressai plus loin et elle me donna une série de réponses qui firent battre mon coeur – dans la plupart des cas, elles se référaient à des publications peu ou pas scientifiques, qui ne corroboraient pas ses affirmations ou les contredisaient. (J’ai posté notre correspondance et mes sources sur mon site Web.) Je viens de lire son livre « L’énergie nucléaire n’est pas la réponse ». La rareté des références à des articles scientifiques et l’abondance d’allégations sans source qui y sont contenues m’émerveillent.

Au cours des 25 dernières années, les militants antinucléaires ont accumulé les chiffres des décès et des maladies causés par la catastrophe de Tchernobyl et ont défilé comme dans des cirques médiévaux. Ils affirment maintenant que 985 000 personnes ont été tuées par Tchernobyl et que ceci continuera de massacrer des personnes pour les générations à venir. Ces affirmations sont fausses.

Le Comité scientifique des Nations Unies sur les effets des rayonnements ionisants (Unscear) est l’équivalent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. À l’instar du GIEC, il invite les plus grands scientifiques du monde à évaluer des milliers d’articles et à en dresser un aperçu. Voici ce qu’il dit sur les impacts de Tchernobyl.

Parmi les travailleurs qui ont tenté de contenir la situation d’urgence à Tchernobyl, 134 ont présenté un syndrome de rayonnement aigu; 28 sont morts peu de temps après. Dix-neuf autres sont décédés plus tard, mais généralement pas de maladies associées aux radiations. Les 87 autres ont souffert d’autres complications, notamment quatre cas de cancer solide et deux de leucémie.

Le reste de la population a enregistré 6 848 cas de cancer de la thyroïde chez les jeunes enfants, ce qui est « presque entièrement » imputable à l’échec de l’Union soviétique à empêcher les personnes de boire du lait contaminé par de l’iode 131. Sinon, « il n’existait aucune preuve convaincante sur la santé de la population en général pouvant être attribuée à une exposition à des radiations « . Les personnes vivant dans les pays touchés aujourd’hui « ne doivent pas nécessairement craindre les graves conséquences de l’accident de Tchernobyl pour la santé ».

Caldicott m’a dit que le travail de l’UNSCEAR sur Tchernobyl est « une dissimulation totale ». Bien que je l’ai pressée de s’expliquer, elle n’a pas encore produit la moindre preuve à l’appui de cette affirmation.

Dans un article paru la semaine dernière, John Vidal, rédacteur en chef du Guardian sur l’environnement, a dénoncé avec colère ma position sur l’énergie nucléaire. Lors d’une visite en Ukraine en 2006, il a vu « des bébés déformés et victimes de mutations génétiques… des adolescents avec une croissance retardée et un torse de nain; des fœtus sans cuisses ni doigts ». Ce qu’il n’a pas vu, c’est la preuve que ces cas étaient liés à la catastrophe de Tchernobyl.

Le professeur Gerry Thomas, qui a travaillé sur les effets de Tchernobyl sur la santé pour l’UNSCEAR, m’a dit qu’il n’y avait « absolument aucune preuve » d’une augmentation des anomalies congénitales. Le Dr Caldicott, de l’Académie nationale, m’a instamment invité à lire des études. Mais le professeur a constaté que la mutation induite par les radiations dans les spermatozoïdes et les ovules représente un risque tellement faible « qu’elle n’a pas été détectée chez l’homme, même dans des populations irradiées ayant fait l’objet d’études approfondies, telles que celles d’Hiroshima et de Nagasaki ».

Comme Vidal et beaucoup d’autres, Caldicott m’a dirigé vers un livre affirmant que 985 000 personnes sont mortes des suites de la catastrophe. Traduit du russe et publié par les Annales de l’Académie des sciences de New York, il s’agit du seul document à l’apparence scientifique qui semble corroborer les affirmations sauvages faites par les verts au sujet de Tchernobyl.

L’analyse dévastatrice de la revue Radiation Protection Dosimetry souligne que le livre parvient à atteindre ce chiffre grâce à la méthode remarquable qui consiste à supposer que l’accident a provoqué une mortalité accrue due à un large éventail de maladies – dont beaucoup ne sont pas associées aux radiations – . Cette hypothèse est dépourvue de fondement, notamment parce que, dans de nombreux pays, les dépistages se sont considérablement améliorés après la catastrophe et que depuis 1986, il y a eu des changements importants dans l’ancien bloc de l’Est. L’étude ne tente pas de corréler l’exposition aux rayonnements avec l’incidence de la maladie.

Sa publication semble provenir d’une confusion quant à savoir si Annals était un éditeur de livre ou une revue scientifique. L’académie m’a donné cette déclaration: « En aucun cas Annals de la New York Academy of Sciences ou de la New York Academy of Sciences n’a commandé ce travail; nous n’entendons pas, par sa publication, valider de manière indépendante les affirmations faites dans la traduction des publications originales citées dans ce travail. Le volume traduit n’a pas été revu par les pairs de la New York Academy of Sciences ni par qui que ce soit d’autre.  »

Ne pas fournir les sources, réfuter les données avec des anecdotes, des études sélectionnées, dédaigner le consensus scientifique, invoquer une dissimulation pour l’expliquer: tout cela est horriblement familier. Telles sont les habitudes des négateurs du changement climatique, contre lesquelles le mouvement vert a lutté vaillamment, appelant la science à son aide. Il est navrant de découvrir que lorsque les faits ne leur conviennent pas, les membres de ce mouvement ont recours aux folies qu’ils ont dénoncées.

Nous avons le devoir de fonder nos jugements sur les meilleures informations disponibles. Ce n’est pas seulement parce que nous devons à d’autres personnes de représenter les problèmes de manière juste, mais aussi parce que nous nous devons de ne pas gaspiller notre vie dans les contes de fées. Ce mouvement a commis un grave tort. Nous devons y remédier.

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Original text :

Over the last fortnight I’ve made a deeply troubling discovery. The anti-nuclear movement to which I once belonged has misled the world about the impacts of radiation on human health. The claims we have made are ungrounded in science, unsupportable when challenged, and wildly wrong. We have done other people, and ourselves, a terrible disservice.

I began to see the extent of the problem after a debate last week with Helen Caldicott. Dr Caldicott is the world’s foremost anti-nuclear campaigner. She has received 21 honorary degrees and scores of awards, and was nominated for a Nobel peace prize. Like other greens, I was in awe of her. In the debate she made some striking statements about the dangers of radiation. So I did what anyone faced with questionable scientific claims should do: I asked for the sources. Caldicott’s response has profoundly shaken me.

First she sent me nine documents: newspaper articles, press releases and an advertisement. None were scientific publications; none contained sources for the claims she had made. But one of the press releases referred to a report by the US National Academy of Sciences, which she urged me to read. I have now done so – all 423 pages. It supports none of the statements I questioned; in fact it strongly contradicts her claims about the health effects of radiation.

I pressed her further and she gave me a series of answers that made my heart sink – in most cases they referred to publications which had little or no scientific standing, which did not support her claims or which contradicted them. (I have posted our correspondence, and my sources, on my website.) I have just read her book Nuclear Power Is Not the Answer. The scarcity of references to scientific papers and the abundance of unsourced claims it contains amaze me.

For the last 25 years anti-nuclear campaigners have been racking up the figures for deaths and diseases caused by the Chernobyl disaster, and parading deformed babies like a medieval circus. They now claim 985,000 people have been killed by Chernobyl, and that it will continue to slaughter people for generations to come. These claims are false.

The UN Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation (Unscear) is the equivalent of the Intergovernmental Panel on Climate Change. Like the IPCC, it calls on the world’s leading scientists to assess thousands of papers and produce an overview. Here is what it says about the impacts of Chernobyl.

Of the workers who tried to contain the emergency at Chernobyl, 134 suffered acute radiation syndrome; 28 died soon afterwards. Nineteen others died later, but generally not from diseases associated with radiation. The remaining 87 have suffered other complications, including four cases of solid cancer and two of leukaemia.

In the rest of the population there have been 6,848 cases of thyroid cancer among young children – arising « almost entirely » from the Soviet Union’s failure to prevent people from drinking milk contaminated with iodine 131. Otherwise « there has been no persuasive evidence of any other health effect in the general population that can be attributed to radiation exposure ». People living in the countries affected today « need not live in fear of serious health consequences from the Chernobyl accident ».

Caldicott told me that Unscear’s work on Chernobyl is « a total cover-up ». Though I have pressed her to explain, she has yet to produce a shred of evidence for this contention.

In a column last week, the Guardian’s environment editor, John Vidal, angrily denounced my position on nuclear power. On a visit to Ukraine in 2006, he saw « deformed and genetically mutated babies in the wards … adolescents with stunted growth and dwarf torsos; foetuses without thighs or fingers ». What he did not see was evidence that these were linked to the Chernobyl disaster.

Professor Gerry Thomas, who worked on the health effects of Chernobyl for Unscear, tells me there is « absolutely no evidence » for an increase in birth defects. The National Academy paper Dr Caldicott urged me to read came to similar conclusions. It found that radiation-induced mutation in sperm and eggs is such a small risk « that it has not been detected in humans, even in thoroughly studied irradiated populations such as those of Hiroshima and Nagasaki ».

Like Vidal and many others, Caldicott pointed me to a book which claims that 985,000 people have died as a result of the disaster. Translated from Russian and published by the Annals of the New York Academy of Sciences, this is the only document that looks scientific and appears to support the wild claims made by greens about Chernobyl.

A devastating review in the journal Radiation Protection Dosimetry points out that the book achieves this figure by the remarkable method of assuming that all increased deaths from a wide range of diseases – including many which have no known association with radiation – were caused by the Chernobyl accident. There is no basis for this assumption, not least because screening in many countries improved dramatically after the disaster and, since 1986, there have been massive changes in the former eastern bloc. The study makes no attempt to correlate exposure to radiation with the incidence of disease.

Its publication seems to have arisen from a confusion about whether Annals was a book publisher or a scientific journal. The academy has given me this statement: « In no sense did Annals of the New York Academy of Sciences or the New York Academy of Sciences commission this work; nor by its publication do we intend to independently validate the claims made in the translation or in the original publications cited in the work. The translated volume has not been peer reviewed by the New York Academy of Sciences, or by anyone else. »

Failing to provide sources, refuting data with anecdote, cherry-picking studies, scorning the scientific consensus, invoking a cover-up to explain it: all this is horribly familiar. These are the habits of climate-change deniers, against which the green movement has struggled valiantly, calling science to its aid. It is distressing to discover that when the facts don’t suit them, members of this movement resort to the follies they have denounced.

We have a duty to base our judgments on the best available information. This is not only because we owe it to other people to represent the issues fairly, but also because we owe it to ourselves not to squander our lives on fairytales. A great wrong has been done by this movement. We must put it right.

Les scientifiques contre les messages de la Maire de Paris ?

Ecologie Radicale information

(information « Contribuables Parisiens » <contact@contribuables-parisiens.org>)

La lutte contre la pollution de l’air à Paris est pour Anne Hidalgo l’argument électoral qui la fera réélire dans un an,« le moteur de mon action ».

Elle a multiplié les mesures :

interdiction de la circulation dans certains quartiers, circulation alternée pair/impair, piétonisation de la voie sur berge rive droite, réduction à une voie de la rue de Rivoli, interdiction de tous les véhicules diesel en 2025, Vélib, Autolib, campagnes publicitaires, annonce de la fermeture du périphérique.

Dans son livre « Respirer » elle justifie ainsi cette politique :

« la pollution est la troisième cause de mortalité en France après l’alcool et le tabac » ;

« la voiture est la principale source de pollution en ville (55 %) » ;

« nous respirons tous les jours les particules fines que rejettent les moteurs diesel » ;

grâce à la piétonisation de la voie sur berge, « l’air s’en trouve purifié » ;

« le premier des grands défis de la Ville de Paris, c’est le défi climatique ».

Ces affirmations sont fausses.

– Pour Anne Hidalgo la pollution tue chaque année 2 500 personnes à Paris et 6 000 dans l’agglomération parisienne”. En effet l’ « agence Santé Publique France » estime que la pollution de l’air provoque 48 000 morts prématurées françaises par an. Sous le titre « De qui se moque-t-on ? », Jean de Kervasdoué, ancien Directeur des hôpitaux au ministère de la Santé, a ainsi commenté cette estimation : « Ces mensonges servent à justifier l’idéologie de la décroissance. Selon cette agence, avec le même mode de calcul, si la France respectait les valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de pollution atmosphérique, il n’y aurait que 17 712 morts prématurés,(…) ce chiffre descendrait à 11 si l’on appliquait la directive 2020 de l’Union européenne ». Anne Hidalgo se moque de nous : la pollution ne tue pas massivement à Paris.

– Selon le « Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique », le trafic routier est responsable à Paris de 15 % de la pollution.

– AIRPARIF mesure 15 fois plus de particules fines dans le métro que dans la rue : le freinage et les frictions entre les roues et les rails en sont la cause. Et pourtant Anne Hidalgo préconise l’usage du métro.

– Pour l’ « Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail » il faut s’intéresser aux valeurs moyennes annuelles des pollutions et non aux pics journaliers. Pour elle « les seuils d’information et d’alerte quotidiens ne présentent pas de bénéfices sanitaires substantiels ». Anne Hidalgo pénalise donc inutilement les automobilistes les jours de pic.

– Le « Comité régional de suivi et d’évaluation des impacts de la piétonisation des voies sur berge rive droite à Paris », présidé par le professeur Pierre Carli, médecin-chef du SAMU de Paris, a constaté que « le niveau de concentration de dioxyde d’azote a augmenté à la sortie de la section concernée par le projet (quartier Henri IV notamment : + 5 % à + 10 %) et le long des axes de report (+ 1 % à + 5 %) ». Anne Hidalgo ignore l’augmentation de la pollution que sa politique a causée.

Elle ignore qu’à Paris la pollution de l’air a en grande partie disparu. Le SO2 et le plomb ont disparu depuis 2010, le CO a été divisé par 8 depuis 1995, les particules fines PM10 mesurées par AIRPARIF ont été divisées par 17 depuis 45 ans et sont à la moitié des normes européennes.

[…]

Anne Hidalgo ignore aussi l’insécurité et la saleté de Paris, la prolifération des rats, les travaux inutiles ou interminables freinant la circulation, les campements insalubres de réfugiés, les logements préemptés et distribués à ses affidés sous l’appellation d’HLM, les subventions illégales à des associations étrangères, les embauches inutiles de fonctionnaires municipaux, les finances dégradées de la ville (dette passée de 4 à 6,5 milliards d’euros depuis son élection).

Mobilization for the climate: enthusiasm will not be enough, lucidity is required.

Mobilization for the climate: enthusiasm will not be enough, lucidity is required.

HERVÉ NIFENECKER

03, 01 – 2019

Translation E.H.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-193844-opinion-mobilisation-pour-le-climat-lenthousiasme-ne-suffira-pas-sans-la-lucidite-2251870.php

 

The awareness of the young Europeans is very encouraging, but it will lead to success only if the need for nuclear electricity is recognized.

This Friday, many young French and Europeans are mobilizing against global warming. This awareness, just like the success of the petition « the business opportunity of the century », is excellent news. It would be quite damaging, however, if the hopes of the young Europeans were disappointed by the implementation of policies that, while claiming ecological virtue, are unable to meet the climate challenge.

At the time of his resignation, in 2018, Nicolas Hulot (the French government secretary to Energy and Environment) had noted that between 2014 and 2018, French CO2 emissions had increased by 16 million tonnes (5%). This may justify the complaint filed by NGOs against the government for climate inaction. Yet during this period the installed wind and photovoltaic power were increased significantly in France thanks to taxes on electricity reaching nearly 6 billion Euros per year in 2018 (see Le Cercle Les Échos, the article « Nicolas Hulot acknowledges his failure in climate change mitigation »). It is therefore crucial that the young Europeans be more effective than their elders (including the three signatories of this article…) and in particular understand the reasons for the defeat of Secretary Hulot.

Germany has invested much more than France in renewable energies, but unlike France, it has decided to quit nuclear power. The comparison between these two countries should make it possible to define the strategy most likely to be effective in limiting global warming:

– The percentage of intermittent renewable generation (wind and solar) in the electricity mix is ​​30% in Germany, compared to just 5% in France.

– The percentage of nuclear production in the German electricity mix is ​​down to only 6% and decreases each year whereas in France it still accounts for 75% of electricity production.

– The percentage of fossil-fueled production in the German electricity mix as high as 56%, while it is only 8% in France.

It is the difference in the contribution of fossil fuels that explains that the Germans emit 8.9 tonnes of CO2 per capita, twice as much as the 4.8 tons per capita emitted annually by the French.

The share of electricity (in energy consumption) being equivalent in both countries, the fact that the simple difference between the two electric mixes leads to a factor 2 in terms of CO2 emissions per capita shows how important the structure of the electricity Mix is ​​for the climate. With a decarbonized electric mix such as that of France, switching transportation and heating to electric power is an efficient means of CO2 emissions reduction while this is not the case for Germany.

Observations show clearly that investing in renewable energy for electricity production is not a solution to reduce CO2 emissions and meet the climate challenge. On the contrary, nuclear power appears to be an essential tool for defining an effective climate policy. That is what two world known and respected climatologists, James Hansen and André Berger wrote to President Macron in their letters of October 2018. This is also what the IPCC says in its latest SR1,5 report.

Europe is currently emitting 3.2 billion tonnes CO2 per year. If it were to choose the French mix, it would emit 2.2 billion tonnes; it would emit 4.5 billion tonnes with the German mix. Europe will indeed have to choose if and when it wants to be credible and have a say in climate policy. This choice should be decisive with the upcoming European elections.

Of course, now that everyone has heard repeated over and again that nuclear power represents the most dangerous threat to humankind, nuclear power frightens. But if its use is reserved to civilian applications, this reputation is not at all justified. This is reflected in the table published by Forbes magazine, which gives the average number of deaths observed for the production of twice the annual electricity needs of France according to power sources. There are 100,000 deaths with coal, 24,000 with biomass, 4,000 with natural gas, 150 with wind and … 90 with nuclear, including the victims of the Chernobyl and Fukushima accidents.

We call on young Europeans, who demand effective measures to limit global warming, to open their eyes and see that nuclear power allows France, along with Sweden, to be the European country with the lowest per capita CO2 emissions. Nuclear power is an indispensable means to meet the challenge. Do not be fooled by those who prefer to quit nuclear power rather than fossil fuels.

 

Hervé Nifenecker, Jacques Masurel, Gilles Cohen Tannoudji

 

Energie : Le CESE est catastrophique.

Rapport du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) : mail adressé à son rapporteur pour le groupe « Environnement et Nature ».

Bonjour M. Badré.

Je viens de lire l’avis du CESE, et je dois vous avouer que je suis catastrophé par la préconisation 6.1 concernant l’énergie.

J’ai en effet beaucoup de mal à comprendre qu’une personne ayant votre formation puisse avoir pour objectif de contribuer à une “transition énergétique” qui n’est qu’une diminution du nucléaire sans aucune autre justification que le fait, pour F. Hollande, d’obtenir les voix de EELV pour son élection en 2012.

J’ai aussi beaucoup de mal à comprendre que vous puissiez préconiser de :

Développer les énergies renouvelables, alors que vous devez savoir que ni le solaire ni l’éolien ne peuvent répondre à nos besoins à cause de leur intermittence et de leur production au m² ridicule, et ne peuvent que s’accompagner d’une augmentation du fossile. L’Allemagne a fait la démonstration (si besoin était) que ces renouvelables ne peuvent se substituer au nucléaire pour remplacer le fossile dans la production d’électricité. Vous devez aussi savoir qu’en ce qui concerne le stockage de l’électricité, compte tenu des quantités qu’il serait nécessaire de stocker, ce n’est qu’une utopie contredite par les lois élémentaires de la physique ainsi que par l’exemple : le gigantesque complexe de batteries construit par Elon Musk en Australie ne peut stocker qu’une quantité d’électricité égale au dix millième de ce que la France consomme en moyenne en un seul jour. Et cette quantité d’électricité qui nous est nécessaire, avant de vouloir la stocker, il faudrait d’abord la produire, ce que ne peuvent faire le solaire et l’éolien.

Développer la production de chaleur renouvelable, de biogaz et de biométhane alors que vous devez savoir que :

– Les gisements de géothermie basse énergie ne sont pas très importants, et que la chaleur qu’ils produisent ne peut être transportée bien loin. Développer cela est une goutte d’eau qui ne changera rien au problème.

– Les quantités de biogaz et de biométhane que l’on peut produire en valorisant les déchets organiques sont elles aussi ridicules en regard de nos besoins. Au delà, on court le risque de favoriser des “cultures dédiées” avec tous les problèmes que cela entraîne, comme cela s’est produit et se produit encore dans certains pays avec le “bioéthanol”.

Je suis enfin catastrophé qu’il n’y ait pas la préconisation de développer le nucléaire pour remplacer le fossile tertiaire polluant par de l’électricité. Vous devez pourtant savoir que le nucléaire est la seule source d’électricité puissante, disponible à la demande, et propre dont nous disposons aujourd’hui (et pour longtemps). Il nous a permis et permet à la Suède, couplé à l’hydroélectrique disponible, de bénéficier d’une électricité totalement décarbonée, et à bas prix. Vous devez aussi savoir que le nucléaire est de loin la source d’électricité la plus sure, qu’en développant des RNR de IVème génération les réserves de combustible se montent à plus de mille ans, et que l’on réduit ainsi les déchets à vie longue des REPs (qui sont déjà correctement gérés par le projet Cigéo) en consommant le plutonium et les actinides mineurs.

Cordialement

Référence :

Michel Badré (association Humanité et Biodiversité)

Dominique Gillier (CFDT)

https://www.lecese.fr/travaux-publies/fractures-et-transitions-reconcilier-la-france

2ème page du document en lien et dans son titre « Fractures et Transitions : réconcilier la France ».
Question dont le Conseil économique, social et environnemental a été saisi par décision de son bureau en
date du 11 décembre 2018 en application de l’article 3 de l’ordonnance no 58-1360 du 29 décembre 1958 modifiée portant loi organique relative au Conseil économique, social et environnemental. Le bureau a confié
à la commission temporaire la préparation d’un avis intitulé : Fractures et transitions : réconcilier la France.