Que penser de cette proposition de rupture de la part d’un scientifique réputé pour une certaine hostilité envers l’énergie nucléaire ?
La plus grande réserve.
Argumentation du consensus scientifique mondial :
Pourquoi privilégier U233 (filière Thorium) sur U235 (filière Plutonium) ; ce sont deux filières de transmutation qui ont un avenir, mais U235 a 40 ans d’avance sur U233, donc on se tire une balle dans le pied au prétexte fallacieux que Pu serait plus dangereux que le reste, ce qui est faux. Rien ne le prouve.
Il y a là une erreur stratégique essentielle dans ce blog : il n’est d’aucun intérêt de brûler des actinides mineurs qui de toutes façons disparaissent en quelques milliers d’années (sauf le Pu recyclé en RNR).
Le vrai problème est de dire clairement que le but essentiel est de
préparer l’utilisation massive de l’énergie nucléaire pour les besoins
énergétiques de l’humanité. Dans ce cas, la filière Pu/Na est essentielle,
car on sait qu’elle marche. Bien entendu, on peut travailler sur d’autres filières qui, un jour, peut-être...
Mais refuser Pu-Na est lacher la proie pour l’ombre.
C’est tout le contraire qu’il convient de faire : il faut « rentrer dans une économie du plutonium », et donc développer une industrie du plutonium, en passant à la technologie des réacteurs à neutrons rapides pour consommer l’uranium 238 qui constitue 99% de l’uranium naturel.
Pour en savoir plus : une étude scientifique ici, relative à l’atténuation climatique, qui s’appuie, elle, sur le consensus technologique.