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Une première réaction, pour la discussion :
Suite à la publication de LR, voici quelques commentaires à chaud, succincts, provenant de l’économiste ingénieur des mines Henri Prévot :
Fiche 4 Pour être à moins de 2 °C, faut-il une neutralité carbone à l’échelle de la planète dès 2050 ? Dès 2080 ?

Fiche 5 : sur le CCUS, le document fait à juste titre des réserves ; quant au stockage, pour vérifier l’étanchéité, combien de temps faudra-t-il ? Quant à l’utilisation (le U de CCUS), sauf erreur, il y a un sérieux décalage entre les quantités à traiter et les débouchés possibles.
Fiche 7 : contrairement à ce que dit le document, les sources intermittentes peuvent contribuer à plus de 30 % au mix énergétique. Le document ne dit pas qu’il est possible de pallier l’intermittence avec de l’électricité produite avec du gaz de synthèse. [NDLR : mais le financement reste un point non résolu]
Fiche 8 on lit : « une baisse significative des investissements dans les technologies vertes, pourrait mettre un coup d’arrêt à la transition énergétique » ; tout dépend de ce que l’on appelle « technologie verte » ; le texte dit plus loin qu’il faut « rééquilibrer le financement des énergies renouvelables » ce qui ne veut rien dire de précis. S’il s’agit de cultures intermédiaires pour produire du biogaz et du biocarburant, de pompes à chaleur, d’aciéries électriques, de véhicules hybrides et électriques, de nucléaire de G4 et SMR, par exemple, nous sommes d’accord.
Fiche 9 : sur la PPE rien à redire
Fiche 10 : sur l’isolation des bâtiments, le document n’est pas satisfaisant : rien n’est dit sur le coût des travaux et la relation entre ces dépenses et les émissions évitées. Dire que cela génère de l’emploi est exact, dans le secteur du bâtiment mais les dépenses, en diminuant le pouvoir d’achat disponible pour autre chose, en détruit tout autant.
On lit : « développer – timidement – l’hydrogène vert dans les transports » : le document laisse entendre qu’il faudrait faire davantage. Sur quelles études se base-t-il ?
Sur les véhicules, je suis d’accord sur les réserves apportées au sujet des véhicules électriques sur de longs trajets. On oublie trop souvent le coût des stations de recharge.
Fiche 10-11 : sur l’hydrogène, l’enthousiasme du document est sujet à caution.
La fiscalité : ce que dit la document n’est tout simplement pas sérieux. La TICPE n’a pas été créée pour lutter contre les émissions de CO2 mais pour restreindre la consommation (et nourrir le budget de l’Etat) ; puis, on lui a trouvé une justification rationnelle en tant que taxe à la Pigou pour internaliser les effets externes (autres, à l’époque, que les émissions de CO2).
Fiche 13, sur les bâtiments, on lit : « Faire un devis systématique des bâtiments à rénover pour évaluer l’aide publique nécessaire » ; faire un devis et le compléter par les émissions évitées pour vérifier si les travaux sont intéressants du point de vue de la collectivité. Eventuellement, et seulement en cas de réponse positive, calculer le montant de l’aide. Mais il manque un critère pour distinguer les actions utiles des actions inutilement coûteuses.
Fiche 14 : les transports : je suis d’accord avec ce qui est dit sur les biocarburants : il serait bon d’en produire, sans doute autour de 10 millions de tep. cf #négatep
Fiche 15 : l’hydrogène : la production d’hydrogène sera moins coûteuse lorsqu’elle consommera des possibilités de production d’électricité qui ne seront pas utilisées pour répondre à la demande finale. Environ 1 million de tonnes. Au-delà elle est très coûteuse.
Fiche 16 : la biomasse : oui aux cultures sur les sols gelés par la PAC et, peut-être, les cultures complémentaires pour produire du biocarburant et du biogaz. Pour ce qui est du bois, susciter la sylviculture de bois d’œuvre, le bois d’énergie étant un sous-produit. Ne pas cultiver de biomasse spécifiquement pour produire de la chaleur ou de l’électricité car le nucléaire et les pompes à chaleur peuvent rendre ce service sans être limité physiquement.
Sur le nucléaire : rien à redire.
Sur la recherche et sur la taxe aux frontières : rien à redire.
Ce qui n’est pas dit : un impôt sur le CO2, celui-ci étant calculé de façon à élever les prix à la consommation finale progressivement et indépendamment des fluctuations des prix mondiaux du pétrole et du gaz, pour que chacun puisse calculer de façon certaine ce qu’il a intérêt à faire.