Voici un système de permis d’émettre négociales applicable à chaque consommateur privé. Bien que ce ne soit pas conforme à l’idéal théorique, chacun aurait une dotation gratuite de permis d’émettre du CO2, par exemple 3 tCO2 par an cette année, 2,8 l’année suivante etc. Obligation d’avoir une application sur son portable qui permettrait de tenir compte de chacun de ses achats de carburant (il faudra payer par carte), de fioul de gaz, d’électricité (avec l’heure pour compter la bonne quantité de g de CO2 par kWh). Tout objet acheté portera l’indication du CO2 « incorporé » ; le principe est semble-t-il presque acquis. Et l’achat débitera le compte personnel de CO2. Une question se pose au sujet de la quantité de CO2 émis par la respiration. Les médecins ont demandé et, semble—t-il, obtenu que l’excédent d’émission pendant la pratique du sport ne soit pas compté. Lorsqu’il restera peu de chose sur le compte de la personne, l’application fera sonner le téléphone de plus en plus fort. A la différence, notable et appréciable, de la peau de chagrin, il sera possible de recharger le compte CO2 selon l’un de ces deux modalités : ou bien acheter des crédits à une autre personne ou bien en acheter au pourvoyeur central à un prix qi ne sera pas un prix d’ami. On remarquera que lorsqu’un compte se garnit un autre se dégarnit. Il se pourrait que ces mouvements aient un effet sur un autre compte, celui du crédit social à l’image de ce que l’on voit en Chine ; les réflexions à ce propos sont en cours.
Pour faire accepter le dispositif, l’Etat prévoit de reverser aux personnes une partie du produit de la vente des informations personnelles qu’il aura ainsi recueillies.
Henri Prévot.