Voici une lettre sur la défensive, vu la force des arguments simples et légitimes de ceux qui refusent que le green business ne freine trop la lutte climatique. Les energies intermittentes ne sont pas matures mais veulent ponctionner 100 % du budget énergétique des Francais…
La lettre qu’il ne faut pas que les polytechniciens signent :
Monsieur le Président,
Le 27 janvier dernier, RTE et l’Agence internationale de l’énergie ont publié leur étude commune sur les « conditions et prérequis en matière de faisabilité technique pour un système électrique avec une forte proportion d’énergies renouvelables à l’horizon 2050 », et ont ouvert simultanément la consultation publique sur le cadrage et les hypothèses des scénarios du Bilan prévisionnel long terme « Futurs énergétiques 2050 ».
L’étude comme le document de consultation témoignent de la rigueur et du sérieux qui ont animé vos équipes lors de leur rédaction et nous tenons en premier lieu à saluer ce travail qui marque incontestablement un jalon décisif dans les réflexions en cours sur les perspectives du système électrique français.
Dans cette étude, RTE et l’AIE ont mis en évidence quatre ensembles de conditions techniques à satisfaire pour permettre l’intégration d’une proportion très élevée d’énergies renouvelables en France avec une sécurité
d’approvisionnement assurée.
Ces conditions sont indubitablement des défis ambitieux, mais les signataires de cette contribution partagent
trois convictions : (i) ces défis aussi ambitieux soient-ils, ne le sont pas plus que d’autres qui ont été relevés par le passé,
NDLR : Pas de factuel…
(ii) les solutions techniques et technologiques permettant de relever ces défis existent pour la plupart déjà,
NDLR : Faux : ils sont ruineux et hyper-polluants
et (iii) la France dispose d’atouts importants pour relever ces défis et elle a vocation à exercer un rôle
industriel de premier plan dans ce secteur en plein essor.
NDLR : Faux, sur son territoire elle a tout à y perdre. Pour l’export c’est autre chose.
Cf le bilan calamiteux décrit par Lionel Taccoen.
Réunis par ces convictions et par leur implication dans le secteur de l’énergie au travers d’un large panel de fonctions et champs d’expertise, les [X] polytechniciens signataires de cette contribution ont aussi en commun une formation d’ingénieur exigeante qui leur a transmis, outre une solide formation scientifique, l’intérêt pour l’innovation, l’esprit de conquête industrielle, le goût de prendre part au débat public et le sens de l’intérêt général. Enfin, ils partagent la conviction qu’il en va de la responsabilité des ingénieurs d’aujourd’hui de ne pas hésiter à questionner les « vérités » d’hier, et de contribuer à un débat éclairé sur les choix technologiques que
devra bientôt prendre notre pays.
NDLR : En quoi ces slogans « d’hier » forme une critique éthique et noble ?
C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité prendre l’initiative de cette modeste contribution. Elle se gardera de commenter le contenu des scénarios envisagés :
NDLR : Cela semble contradictoire. Tous les scénarios supérieurs à 12 % d’énergie finale nucléaire ont eté censurés par des politiciens. La science s’honore de mettre en cause ces petits arrangements entre EELV et le PS, non dénoncés par les Verts En Marche.
nous savons bien le travail conséquent de modélisation, de prospective et de concertation préalable qui a permis de construire ces scénarios qui
représentent chacun un futur possible et dont on ne saurait discuter la pertinence dans une lettre de quelques pages.
NDLR : Curieuse auto-censure alors que tous les partis rationalistes du PCF à LR dénoncent cette imposture intellectuelle et ruineuse incarnée par cette PPE sans justification (d’où vient ce 50 % d’électricité alors que le climat doit primer ?)
Mais nous tenterons d’esquisser quelques perspectives de réponse aux quatre conditions identifiées dans l’étude, après un bref un rappel du contexte mondial dans lequel ces réflexions s’inscrivent et des enjeux industriels qui en découlent. Enfin, en réponse à des questions soulevées dans le document de consultation, il
nous a également paru important de livrer quelques considérations sur l’acceptabilité des énergies
renouvelables. L’amélioration ou le maintien de cette dernière nous paraît être en effet une condition au moins aussi (voire plus) déterminante que les conditions techniques, pour que la France parvienne à atteindre la
neutralité carbone en 2050
- Le contexte mondial et les enjeux industriels
Le secteur de l’énergie vit actuellement une révolution majeure à l’échelle mondiale. Les énergies renouvelables
connaissent une croissance exponentielle et constituent depuis 2016 la première source d’électricité nouvellement mise en service chaque année dans le monde.
NDLR : Justement. Plus on déploie exclusivement des énergies intermittentes et chères au TWh pilotable décarboné produit, plus la lutte climatique est perdue.
En 2020, près de 180 GW de centrales de production d’énergie solaire et éolienne supplémentaires ont été installées, soit une capacité correspondant à 75% de l’ensemble des nouvelles installations qui ont été raccordées cette année – toutes sources confondues (charbon, gaz, nucléaire, hydroélectricité, etc).
NDLR : Quelle malhonnêteté intellectuelle de s’exprimer en puissance installée alors que tout le monde sait que leur facteur de charge est très faible…!
Il suffit de rappeler que 15 années auparavant, l’ajout de nouvelles capacités solaires et éoliennes atteignait à peine 6 GW, pour prendre la mesure des bouleversements qui sont à l’œuvre.
Les investissements considérables réalisés dans ce domaine ne sont pas seulement guidés par des
préoccupations environnementales, mais traduisent surtout une nouvelle réalité économique : ces énergies –
notamment l’éolien et le solaire photovoltaïque – sont désormais parmi les plus compétitives, sinon les plus compétitives.
NDLR : « Considérables » ? Oui au regard justement des TWh produits. Le nucléaire coûte 5 à 10 fois moins cher à service égal.
Reposant sur des moyens de production décentralisés par nature et pouvant être déployés à de multiples échelles (de la maison individuelle à la centrale de taille industrielle), elles modifient radicalement les fondements mêmes du système électrique tel que nous le connaissions.
NDLR : Precisement. Decentralisé signifie extensif et polluant. Cf les notions d’#ELF.
Dans un tel contexte, pour tout pays prétendant au rôle de puissance mondiale, les énergies renouvelables ne sont plus uniquement un volet de sa politique énergétique et climatique, mais deviennent aussi de plus en plus un enjeu géopolitique et un axe industriel stratégique.
NDLR : Aucun rapport avec le mix électrique francais qui est déjà décarboné à 95 %. Et pour 2 fois moins cher que l’Allemagne.
La France et l’Europe n’ont pas perdu la bataille industrielle des énergies renouvelables : elle ne fait que commencer. Certes, dans ce domaine comme dans tant d’autres, des erreurs ont été commises et nous avons laissé d’autres grandes puissances mondiales prendre de l’avance, mais un rattrapage est possible dans plusieurs domaines car nous disposons de l’expertise nécessaire et d’un marché domestique encore très en deçà de son plein potentiel.
NDLR : Quelles erreurs ? Pas de factuel. L’erreur vient plutôt de la bulle solaire et de la faillite de l’éolien d’Areva.
La rapidité de transformation de ce secteur est telle que les cartes sont rebattues en permanence.
Sur le plan technologique et industriel, la chaîne de valeur ne se limite pas aux panneaux solaires et aux turbines
éoliennes : des domaines comme le stockage de l’énergie, les réseaux intelligents, la convergence avec la
mobilité, la production d’hydrogène, vont être amenés à jouer un rôle essentiel dans le sillage de la croissance
des énergies renouvelables dans les mix énergétiques.
NDLR : Pas du tout. Cette nouvelle bulle H2 intéresse les opportunistes. Elle n’est pas mature et va engloutir des subventions inutiles sauf pour des niches industrielles effectivement.
L’Europe semble avoir pris la mesure de l’enjeu avec trois
initiatives visant à faire émerger des projets industriels de grande envergure :
- L’Alliance Européenne pour les Batteries (1 ) a été lancée en octobre 2017 par le Vice-Président de la
Commission Européenne Maroš Šefčovič et implique aujourd’hui plus de 500 acteurs. Selon la
Commission Européenne (2)
, quelque 4 à 5 millions d’emplois industriels pourraient être créés si l’UE
s’impose comme leader du marché des batteries. Dans le cadre de ce programme, la Commission européenne a autorisé en décembre 2019 un projet important d’intérêt européen commun (IPCEI)
réunissant un consortium de 17 entreprises qui investissent 5 milliards d’euros, et subventionné par
sept Etats à hauteur de 3,2 milliards d’euros (3)
NDLR : Quelle rapport avec la censure des scenarios à 15 % d’énergie finale nucléaire ?
- L’IPVF et le Fraunhofer-Institut für Solare Énergiesysteme (ISE) ont lancé un « Call for Action » en mai 2020, appelant à lancer un autre IPCEI cette fois-ci pour produire en masse des wafers, des cellules et des modules photovoltaïques (4)
. Dans la continuité de cette initiative, SolarPower Europe et EIT InnoEnergy viennent d’annoncer la création de l’European Solar Initiative (5) avec le soutien de la
commissaire européenne à l’énergie Kadri Simson et du commissaire européen au marché intérieur
Thierry Breton, avec pour objectif de porter les capacités européennes de production de panneaux solaires à 20 GW par an
NDLR : Quel rapport avec le climat ? En hiver en Europe le soleil est presque absent. Et le soir…
- La Commission Européenne a lancé la European Clean Hydrogen Alliance (6)
le 8 juillet 2020 et établi une
stratégie (7) qui prévoit le déploiement de 40 GW d’électrolyseurs d’ici 2030 et qui stipule explicitement
que la priorité sera de produire cet hydrogène à partir d’électricité solaire et éolienne.
NDLR : A quel coût de la tonne de CO2 évitée ? Aucune gouvernance autre que le lobby antinucléaire.
- Selon le commissaire européen Thierry Breton (8)
, ce programme permettra la création de près d’un million
d’emplois en Europe.
NDLR : Des promesses. La Chine va ruiner à nouveau ces fuites en avant. Combien aura coûté chaque emploi ?
Grâce à ces initiatives européennes, la France dispose de l’opportunité de rester dans la course mondiale à
condition de s’en donner les moyens. Parmi les signaux encourageants :- Elle fait partie des 7 Etats impliqués au sein de l’IPCEI sur les batteries avec plusieurs projets d’usines en
cours de concrétisation (9)
. - Elle s’est dotée d’une stratégie nationale pour l’hydrogène décarboné (10), prévoyant 7.2 milliards d’euros
d’investissements et un objectif de 6.5 GW d’électrolyseurs à l’horizon 2030. - Elle a inscrit l’industrie des « Nouveaux Systèmes Energétiques” parmi les 18 filières prioritaires
identifiées par le Conseil National de l’Industrie (11) et l’a donc dotée d’un Comité Stratégique de Filière
qui se mobilise sur la réindustrialisation dans les domaines de l’énergie solaire12 et éolienne (13)
.
Si nous avons jugé utile de rappeler ainsi le contexte et les dispositions prises par l’Europe et la France dans ces
domaines, c’est pour montrer que notre conviction que la France peut exercer un rôle industriel de premier plan
dans le domaine des énergies renouvelables s’appuie sur des éléments tangibles.
Au-delà des stricts enjeux industriels liés à la fabrication d’équipements (rappelés ci-dessus), s’agissant des
futures capacités de production d’électricité les enjeux économiques sont tout aussi considérables puisqu’il s’agit
d’assurer la compétitivité de notre mix électrique.
NDLR : Il est déjà compétitif.
- L’étude publiée dans la revue The Energy Journal fin 2020 par
le CIRED (14), apporte des éléments indiscutables pour attester de cette compétitivité d’un mix électrique reposant
sur une part très élevée d’énergies renouvelables.
NDLR : Faux. Cette étude biaisée a été refutée par de nombreux économistes dont Henri Prévot.
- En termes de créations d’emplois, la production d’électricité renouvelable n’est pas un gisement négligeable : l’Etude Prospective emplois et compétences de la filière
électrique (15) prévoit ainsi que le développement des énergies renouvelables pourrait créer entre 34 000 et 66
000 emplois selon la fourchette basse ou haute de la PPE.
NDLR : Des emplois artificiels et non pérennes. Sauf pour les ENR chaleur.
C’est dans ce cadre que des milliers d’ingénieurs et entrepreneurs, dont les signataires de la présente ne
constituent qu’un infime échantillon, travaillent depuis plusieurs années pour relever les quatre défis techniques
qui conditionneront la réussite de la transition vers un mix électrique comportant une part importante d’énergies
renouvelables
- Les solutions existantes
Comme indiqué en préambule, les quatre conditions techniques (maintien de la stabilité du système électrique,
développement des flexibilités pour garantir la sécurité d’alimentation, fonctionnement des réserves opérationnelles et développement des réseaux d’électricité) peuvent être satisfaites par des solutions qui
existent pour la plupart déjà – et sont décrites de manière approfondie dans l’étude RTE/AIE.
NDLR : Faux.
Il ne s’agit donc pas ici de faire une nouvelle synthèse de cette étude, mais de partager notre vision de quelques grandes familles de solutions et des exemples illustrant le niveau de maturité qu’elles atteignent déjà :
a. Prévisions de production
L’amélioration de la précision des prévisions météorologiques joue évidemment un rôle clef pour faciliter l’intégration d’une part importante d’énergies renouvelables dans les systèmes électriques et les marchés de
l’électricité.
NDLR : Prevoir l’absence de vent ou de soleil n’évite pas d’importer du gaz fossile.
A titre d’exemple, le projet européen Smart4RES16 piloté par les Mines Paris Tech a été lancé fin 2019 pour développer des modèles de prévision météorologique à très haute résolution, capables d’intégrer des données
issues de sources multiples (17). Le fait de pouvoir couvrir les besoins de prévisions de différentes échelles de temps
(quelques minutes, quelques heures ou quelques jours) avec un seul modèle météo et non plusieurs,
constituerait une rupture significative dans la performance de la prévision.
b. Grid forming
Les nouvelles générations d’onduleurs ont la faculté de mieux communiquer avec le réseau et peuvent participer
à la formation du signal électrique de façon dynamique.
A titre d’exemple, le projet MIGRATE
18 (Massive InteGRATion of power Electronic devices) piloté par le
gestionnaire de réseaux TenneT et réunissant 10 gestionnaires de réseau, 12 centres de recherche et le groupe
Schneider, a permis de développer des solutions technologiques innovantes pour le contrôle des onduleurs et
de les valider sur du matériel à échelle réduite.
NDLR : Sans commune mesure avec le besoin. Aucun chiffre.
c. Flexibilités (hors stockage)
Il existe plusieurs leviers possibles de flexibilité permettant de palier les contraintes que la variabilité des énergies renouvelables pourraient entrainer sur le réseau.
- Le pilotage de la demande : il peut prendre la forme d’un effacement rémunéré, une solution déjà
mature qui fait l’objet de contrats avec de nombreux industriels ainsi que d’une valorisation dans le
cadre du marché de capacité.
NDLR : Rémunéré par qui ? Comme si l’intermittence ne coûtait pas déjà assez cher. La Cour des comptes a dénoncé fortement cette idéologie politisée.
- L’effacement peut également s’envisager de façon diffuse (19), notamment en France qui est un territoire idéal du fait de l’importance du chauffage électrique dans le parc
immobilier résidentiel. Cet effacement diffus est un relais de développement qui sera indispensable
pour atteindre les objectifs prévus par la PPE (6,5 GW de capacité d’effacement à l’horizon 2028).
NDLR : Objectif idéologique. Le punitif a créé le mouvement des gilets jaunes. Couper le chauffage 15 mn ne suffit pas.
- Le pilotage peut aussi prendre la forme d’une optimisation du profil de consommation, via une gestion dédiée des appareils dont le fonctionnement peut être décalé au moment le plus opportun. Le déploiement des compteurs Linky permet d’améliorer encore cette modulation de la demande en
transmettant des signaux prix incitatifs à un ajustement vertueux de la courbe de charge. D’immenses progrès sont encore possibles dans les années à venir, par exemple s’agissant du potentiel de stockage de chaleur dans le résidentiel après rénovation thermique, et du stockage de froid dans de nouvelles
machines frigorifiques à forte inertie thermique.
Les écrêtements de production : les technologies actuelles permettant leur pilotage et rendent donc cette solution envisageable, sous réserve de la mise en place d’un modèle de marché valorisant cette
flexibilité et permettant d’équilibrer l’équation économique. Sans aller jusqu’à l’écrêtement, des progrès se font jour dans la conception des centrales afin de mieux articuler la courbe de production avec les besoins de la demande ou les contraintes du réseau. C’est le cas par exemple dans le domaine
de l’énergie solaire, en utilisant des orientations est-ouest plutôt que plein sud. Là encore, ce type de choix de conception pourraient être plus fréquents dès lors que les signaux adéquats seraient mis en
place afin de valoriser le service que cela peut rendre au système.
Plus généralement, ces leviers de flexibilités se développeront d’autant plus vite que le cadre réglementaire sera adapté afin de les rémunérer à leur juste valeur. Ces modes de valorisation ont fait l’objet en 2017 d’une étude
très détaillée du cabinet E-Cube pour le compte de la CRE20
.
d. Stockage de la production (court ou moyen terme)
Qu’il s’agisse de maintenir la stabilité du système électrique, de garantir la sécurité d’alimentation, d’améliorer la prévisibilité et la pilotabilité des énergies renouvelables ou d’accompagner le développement des réseaux
d’électricité, le stockage est une solution incontournable.
Or, l’affirmation usuelle selon laquelle « on ne sait pas stocker l’électricité » n’est plus de mise : outre les STEP qui assurent cette fonction depuis longtemps, le stockage de l’électricité par batteries connait un développement accéléré dans le monde, grâce à une baisse de coût très rapide sous l’impulsion de la montée en puissance des
capacités de production utilisées pour fournir les véhicules électriques. A terme, l’arrivée de batteries en seconde
vie issues des véhicules électriques, ouvre la perspective d’une forte réduction supplémentaire des coûts.
Le déploiement des batteries se manifeste notamment au travers :
- De centrales hybrides qui font la preuve de leur compétitivité face aux centrales thermiques de pointe (21)
ou qui permettent la fourniture d’électricité dans les zones non-interconnectées à des conditions économiques plus compétitives que les moyens de production thermique existants. Par exemple, en
Corse et en Outre-Mer, le prix moyen pondéré des installations au sol lauréates des récents appels
d’offres CRE22 « ZNI » est de 78,4 €/MWh23
. - D’installations de stockage stationnaires utilisées pour fournir des services systèmes aux réseaux. Plus
de 5 GW de capacités de stockage sont ainsi en cours de développement ou de construction au
Royaume-Uni (24), grâce à la présence d’un marché de services-systèmes bien conçu. En France, le projet
RINGO25 vise à installer des batteries près des postes sources du réseau afin de constituer des « lignes
électriques virtuelles » évitant ainsi des investissements plus coûteux dans de nouvelles lignes ou le
renforcement des postes. - De batteries de stockage associées à des installations en autoconsommation diffuses. Encore très peu
présentes en France, ces projets font l’objet d’un fort développement en Allemagne avec plus de
6200 000 installations (26). Ces batteries domestiques peuvent être mobilisées de façon coordonnée pour
contribuer à la stabilité du réseau, comme le démontre l’initiative menée par l’entreprise Sonnen et le gestionnaire de réseau TenneT27
.
- Du déploiement rapide des véhicules électriques, qui sont assimilables (du point de vue du système
électrique) à des batteries montées sur roues. Un tel gisement de stockage présente l’intérêt d’être
extrêmement diffus tout en étant extrêmement compétitif puisque son coût d’investissement est en
grande partie payé pour une autre fonction (la mobilité). Cette compétitivité suppose toutefois une
véritable industrialisation des différents procédés et en particulier un passage à l’échelle des
mécanismes de charge et décharge intelligentes (vehicle to grid).
e. Production d’hydrogène et stockage inter-saisonnier
RTE fait part dans son étude d’un besoin de stockage de longue durée, de type inter-saisonnier, en plus du rôle
majeur déjà joué en France par les barrages hydroélectriques. Ce stockage doit permettre de lisser la production
d’énergie renouvelable au long de l’année et de la répartir entre les différents usages, y compris éventuellement
par transformation et injection via le réseau de gaz ou des réseaux d’hydrogène. Ce besoin de stockage massif
et longue durée est encore plus prégnant dans des pays qui ne disposent que de peu de barrages
hydroélectriques.
Parmi toutes les innovations qui constituent le panel des solutions de stockage long terme à notre disposition,
c’est sans doute dans ce domaine que subsistent encore les verrous technologiques et économiques les plus
significatifs. C’est donc aussi là que les efforts de R&D doivent être les plus soutenus. Comme évoqué
précédemment, l‘hydrogène fait l’objet d’un fort intérêt et constitue probablement la piste la plus prometteuse
à ce jour. Son développement ouvre la voie à l’émergence du Power-to-X qui joue un rôle essentiel dans un mix
électrique doté d’une part très importante d’énergies renouvelables puisqu’il permet de valoriser sous d’autres
formes (hydrogène ou gaz de synthèse) l’électricité produite en excès par rapport à la demande immédiate. La
pertinence de cette solution ne suppose pas nécessairement de produire à nouveau de l’électricité à partir de
l’hydrogène ou du gaz stocké : leur combustion est plus efficace pour faire de la chaleur plutôt que de perdre du
rendement pour en faire de l’électricité, même si cela suppose des réseaux adaptés.
- L’acceptabilité des nouveaux projets d’énergies renouvelables
Si les solutions techniques existantes présentent un potentiel qui laissent à nos yeux peu d’inquiétudes sur leur
capacité à accompagner les différents scénarios détaillés par le document de consultation, il n’en demeure pas
moins que les aspects techniques ne sauraient être les seuls critères permettant d’évaluer la faisabilité d’un
scénario. L’amélioration ou le maintien de l’acceptabilité de ces développements constitue en effet une condition
au moins aussi déterminante.
Cette acceptabilité nous semble devoir être multidimensionnelle : sociale, économique et environnementale.
a. Acceptabilité sociale
L’adhésion des Français au développement des énergies renouvelables est très élevée : 89 % y sont favorables
et 45 % très favorables28
.
Cette adhésion se trouvera d’autant plus pérenne que les énergies renouvelables occuperont pleinement leur
place dans les territoires, en participant à la réappropriation citoyenne du sujet énergie ou en contribuant à la
création d’emplois locaux, en lien avec les projets ou avec les initiatives industrielles déjà évoquées. Des
instruments tels que le financement participatif local29, ou les offres de fourniture d’électricité en circuit court,
sont également des leviers importants pour susciter l’appropriation locale des projets.
Il ne s’agit pas pour autant d’ignorer que certains projets peuvent susciter des mouvements de rejets locaux, en
matière d’énergies renouvelables au même titre que pour tout projet présentant une certaine ampleur. Cet enjeu
de l’acceptabilité est donc crucial pour prévenir le risque de se trouver dans quelques décennies face à une
pénurie de production faute d’avoir pu faire naitre suffisamment de projets, quels qu’ils soient. Consolider un
solide retour d’expérience en analysant les facteurs de succès et d’échec des projets permettrait d’améliorer leur
acceptabilité et leur intégration dans un territoire donné. Il s’agit d’un champ de recherche qui gagnerait à être
approfondi, même si des travaux existent déjà30
.
b. Acceptabilité économique
L’acceptabilité économique suppose que les différents scénarios ne se traduisent pas par une augmentation
déraisonnable du prix du kWh pour le client final. Nous comprenons que ces aspects économiques feront l’objet
d’un volet ultérieur de l’étude, mais en attendant sa publication, on peut d’ores et déjà noter que d’autres études
ont conduit à des conclusions rassurantes sur cette question :
- L’étude publiée fin 2020 par le CIRED31, aboutit ainsi à un prix moyen de 52 €/MWh pour la génération
et le stockage - L’étude publiée en 2018 par l’ADEME32, aboutit pour sa part à un prix moyen de 90 €/MWh pour
l’ensemble du système y compris le réseau ; - Le scenario 2050 de Negawatt33 ;
L’enjeu économique nous parait être double : d’une part mettre en place les bons signaux régulatoires pour
rémunérer chaque service rendu au réseau, y compris les services assurantiels très peu utilisés ; d’autre part
dépasser les notions de strict LCoE par énergie pour aller vers des calculs de coût complet d’usage du système
énergétique, en accord avec les préconisations déjà formulées dans l’étude d’AIE et de RTE.
c. Acceptabilité environnementale
D’innombrables contre-vérités circulent sur la question de l’impact environnemental des énergies renouvelables.
Jusqu’à présent, elles n’ont pas réussi à entamer l’adhésion des français qui continuent de les considérer comme
les sources d’énergies à développer prioritairement. Toutefois, il n’en reste pas moins indispensable de rétablir
la vérité sur un certain nombre de sujets : - Non, les énergies renouvelables ne dégradent pas le bilan carbone du mix électrique français. Une
note de RTE34 publiée à la suite du bilan prévisionnel 2019 indique explicitement que “l’énergie éolienne
et l’énergie solaire se déploient essentiellement en addition au potentiel de production nucléaire et
hydraulique. En conséquence, l’augmentation de la production éolienne et solaire en France se traduit
par une réduction de l’utilisation des moyens de production thermiques (à gaz, au charbon et au fioul).
Cette étude (…) chiffre les émissions évitées à environ 22 millions de tonnes de CO2 par an (5 millions de
tonnes en France et 17 millions de tonnes dans les pays voisins). Ces résultats battent en brèche une
vision réductrice du système électrique où chaque incrément de production éolienne et solaire se ferait
au détriment du nucléaire et n’aurait pas d’influence sur les émissions de gaz à effet de serre”
Non, les éoliennes ne laisseront pas des tonnes de béton dans le sol après leur démantèlement. La loi
impose en France un démantèlement complet de l’installation, dont les fondations doivent être
excavées, à moins qu’une autre éolienne ne la remplace, ainsi qu’un recyclage des matériaux qui la
composent35
.
- Non, les panneaux solaires au silicium ne contiennent pas de terres rares. Selon une note technique
de l’ADEME36 publiée en 2020 : « La consommation de terres rares dans le secteur de la production
d’énergies renouvelables réside essentiellement dans l’utilisation d’aimants permanents pour l’éolien en
mer. Seule une faible part des éoliennes terrestres en utilise, environ 6% en France. (…) Des solutions de
substitution existent : génératrices asynchrones ou génératrices synchrones sans aimant permanent, par
exemple. Les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées n’utilisent pas de
terres rares. Parmi les batteries couramment utilisées, seules les batteries nickel-hydrure métallique
(NiMH) comprennent un alliage de terres rares à la cathode, mais leur utilisation restera très marginale
dans la transition énergétique ». - Non, le recyclage ne constitue pas une difficulté. La recyclabilité des panneaux solaires atteint des taux
de l’ordre de 95%37
. Les éoliennes sont aujourd’hui entièrement recyclables a 90% à l’exception des
pales – mais des travaux de recherche menés par Arkema et l’institut Jules Verne, portant sur
l’élaboration de pales en matériaux thermoplastiques, pourraient permettre d’améliorer ce résultat38
.
Cette contribution ne prétend pas à l’exhaustivité, mais il nous a semblé utile de partager ces réflexions, sans
occulter les obstacles qui restent à franchir pour arriver à une solution complète et pleinement satisfaisante,
mais sans non plus tomber dans un excès d’alarmisme qui pourrait conduire à renoncer à l’objectif avant même
d’avoir cherché à l’atteindre.
Comme des milliers d’autres ingénieurs quis’engagent résolument et consacrent toute leur énergie pour trouver
les meilleures solutions face aux défis climatiques et énergétiques, nous sommes attentifs à l’évolution rapide
des technologies et nous souhaitons que la France prenne toute sa place dans cette dynamique mondiale afin
d’avoir la maitrise de ces technologies et par voie de conséquence d’atteindre dans les meilleures conditions
possibles les objectifs climatiques qu’elle s’est fixés.
Nous affirmons qu’une part très élevée d’électricité d’origine renouvelable est non seulement possible mais
souhaitable à l’horizon 2050. Il s’agit de l’opportunité d’accroître notre souveraineté énergétique, d’atteindre
l’objectif de neutralité carbone fixé par la SNBC, tout en sauvegardant la compétitivité de notre mix électrique.
Cette ambition est à notre portée sous réserve (i) de veiller à l’acceptation des projets, et à ce que ceux-ci
profitent à tous notamment par le développement d’emplois industriels sur les territoires, (ii) d’investir dans la
R&D, afin de franchir les derniers obstacles au développement massif de solutions de stockage de longue durée,
et (iii) d’accompagner cette reconfiguration du système énergétique par une adaptation du modèle de marché
et de sa régulation, afin de valoriser tous les services que ces évolutions rendront nécessaires.
Nous vous remercions pour l’attention que vous aurez portée à cette contribution et vous prions de croire,
Monsieur le Président, en l’assurance de nos respectueuses salutations.
References
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5 http://www.pv-magazine.fr/2021/02/24/eit-innoenergy-et-solarpower-europe-lancent-linitiative-pour-le-solaire-photovoltaique-en-europe
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https://www.ech2a.eu/
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https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/SPEECH_20_1314
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https://www.usinenouvelle.com/article/depuis-nersac-la-france-et-l-allemagne-se-jettent-dans-la-bataille-des-batteries.N924774
10 https://www.economie.gouv.fr/presentation-strategie-nationale-developpement-hydrogene-decarbone-france
11 https://www.conseil-national-industrie.gouv.fr/csf-remettre-filieres-au-coeur-de-la-politique-industrielle-francaise
12 https://www.pv-magazine.fr/2020/11/17/un-appel-a-manifestation-dinteret-pour-construire-une-filiere-solaire-competitive-en-france/
13 https://www.environnement-magazine.fr/energie/article/2019/05/31/124630/signature-contrat-filiere-pour-developpement-des-
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14 How Sensitive are Optimal Fully Renewable Power Systems to Technology Cost Uncertainty, publié dans The Energy Journal, Vol. 43, No.
1 : https://doi.org/10.5547/01956574.43.1.bshi
15 https://www.metiers-electricite.com/2020/09/30/edec-de-la-filiere-electrique-une-cartographie-inedite-des-emplois-et-des-metiers-un-
potentiel-de-200-000-emplois-a-creer-dici-2030/
16 https://www.smart4res.eu/
17 https://www.industrie-techno.com/article/pour-mieux-predire-la-production-d-energie-renouvelable-les-mines-paristech-musclent-les-
modeles-meteo.58379
18 https://www.h2020-migrate.eu/
19 https://www.actu-environnement.com/ae/news/effacement-diffus-energie-voltalis-residentiel-tertiaire-35049.php4
20 https://www.cre.fr/Documents/Publications/Etudes/etude-sur-les-mecanismes-de-valorisation-des-flexibilites-pour-la-gestion-et-le-
dimensionnement-des-reseaux-publics-de-distribution-d-electricite
21 https://www.energy-storage.news/blogs/behind-the-numbers-the-rapidly-falling-lcoe-of-battery-
storage#:~:text=If%20you%20need%20to%20shave,engine%20power%20plant%2C%20peaking%20plants.
22 https://www.cre.fr/media/Fichiers/publications/appelsoffres/ao-pv-stockage-zni-telecharger-le-rapport-de-synthese-version-publique-
des-deux-premieres-periodes-de-candidature
23 Une option de fourniture de puissance garantie à la pointe permet toutefois de bénéficier d’une rémunération de l’énergie majorée de
200 €/MWh sur un créneau de deux heures à la pointe sous réserve de garantir une puissance d’injection sur le réseau d’au moins 20 % de
la puissance crête de l’installation pendant ces deux heures
24 Source : Renewable Energy Planning Database – https://www.gov.uk/government/publications/renewable-energy-planning-database-
monthly-extract
25 https://www.rte-france.com/actualites/le-projet-ringo-de-rte-accueille-ses-premiers-equipements-en-cote-do
26 https://www.pv-magazine.fr/2020/04/23/en-allemagne-plus-de-200-000-systemes-photovoltaiques-avec-stockage-ont-deja-ete-
installes/
27 https://www.tennet.eu/news/detail/blockchain-pilot-reveals-potential-of-decentralised-home-storage-systems-for-tomorrows-energy-
infra/
28 https://www.ademe.fr/barometre-francais-lenvironnement-vague-7
29 Voir notamment http ://financeparticipative.org/enquete-sur-le-financement-participatif-des-energies-renouvelables/
30 Comme par exemple les travaux d’Alain Nadaï – http://www.centre-cired.fr/fr/alain-nadai/
31 How Sensitive are Optimal Fully Renewable Power Systems to Technology Cost Uncertainty, publié dans The Energy Journal, Vol. 43, No.
1 : https://doi.org/10.5547/01956574.43.1.bshi
32 Trajectoires d’évolution du mix électrique à horizon 2020-2060 (ADEME, 2018) – https://www.ademe.fr/trajectoires-devolution-mix-
electrique-a-horizon-2020-2060
33 Scenario Negawatt 2017-2050 https://negawatt.org/Scenario-negaWatt-2017-2050
34 Précisions sur les bilans CO2 établis dans le bilan prévisionnel et les études associées (RTE) https://assets.rte-
france.com/prod/public/2020-06/note%20bilans%20co2.pdf
35 https://factuel.afp.com/le-socle-des-eoliennes-resteront-dans-le-sol-apres-leur-demantelement-la-loi-francaise-prevoit-le
36 Terres rares, énergies renouvelables et stockage d’énergies (Ademe, 2020) – http://www.ademe.fr/terres-rares-energies-renouvelables-
stockage-denergies
37 https://www.pv-magazine.fr/2020/08/24/recyclage-des-panneaux-photovoltaiques-pourquoi-natteint-on-pas-une-revalorisation-a-100/
38 https://www.usinenouvelle.com/editorial/l-irt-jules-verne-veut-recycler-les-pales-d-eoliennes.N1008514
NDLR : Bref. On ne compte plus les sophismes assumés par une communauté d’idéologues anti-nucleaires influencés par de riches industriels et aidés par les gaziers, ravis que l’intermittence électrique grandissante laisse un répit aux fossiles. Mais c’est la décarbonation qui est ainsi condamnée à ralentir au lieu d’accélérer !
Le ton de panique ci dessous ne trompe pas. Il ne faudrait pas que les médias s’emparent de cette vérité :
Objet:[X-Renouvelables] – Appel à co-signature – scénarios 2050
Répondre à: <aX@polytechnique.org>
Voir cet email dans votre navigateur [X-Renouvelables] – Appel à co-signature – scénarios 2050
Lettre à RTE sur les scénarios électriques 2050
Chers Camarades,
Suite à l’appel à co-signatures envoyé jeudi dernier (dont le texte est rappelé à la fin de cet email), plusieurs d’entre vous m’ont demandé si le courrier pouvait être signé sans faire mention de l’organisation au sein de laquelle ils travaillent.
Je me permets donc de vous envoyer ce bref email afin de vous apporter quelques précisions complémentaires :
1/ Ce courrier est bien un courrier co-signé par chacun en son nom propre. Il n’est pas obligatoire de faire figurer le nom de votre organisation à côté de votre signature. Je vais de toutes façons ajouter une mention au bas de la lettre, précisant que les signataires « signent en leur nom propre et que cette signature n’engage pas les organisations auxquelles ils sont rattachés ».
2/ Cette contribution ne vise pas à discuter de l’intérêt de tel ou tel scénario énergétique, mais à rappeler quelques éléments factuels sur les technologies existantes dans le domaine des énergies renouvelables, et à affirmer que la France dispose d’atouts importants pour relever ces défis et exercer un rôle industriel de premier plan dans ce secteur en plein essor.
3/ Dans l’email précédent, nous évoquions le fait que 280 de nos camarades ont pris l’initiative d’envoyer une contribution à cette concertation, sous la forme d’un courrier co-signé par « des anciens élèves de l’Ecole Polytechnique ». Comme il était à craindre, cette lettre commence à se répandre sur les réseaux sociaux et dans différents titres de presse spécialisés, relayée par certains groupes d’intérêts (par exemple, https://pnc-france.org/280-polytechniciens-interpellent-le-president-de-rte/). Ce n’est sans doute qu’une question de jours avant que la presse « grand public » ne s’en empare. Il nous semble donc plus que jamais important de se mobiliser pour que notre contribution puisse attester de l’existence au sein de notre communauté, d’une vision différente de ces sujets.
Je vous rappelle donc les liens disponibles :
- Pour prendre connaissance de notre proposition de courrier, cliquez ici .
- Pour vous associer à cette démarche en co-signant ce courrier, remplissez le formulaire disponible en cliquant ici, d’ici ce dimanche soir au plus tard.
N’hésitez pas à diffuser cet appel auprès des camarades de votre entourage ou de votre promo, afin de maximiser le nombre de signataires. Si chacun d’entre vous signe et invite 2 camarades à co-signer le courrier, nous atteindrons arithmétiquement les 2 400 signatures. Merci beaucoup pour votre mobilisation !
Excellent week-end,
A.