Monsieur Frans Timmermans
Vice-président exécutif pour le Green Deal européen
M. Valdis Dombrovskis
vice-président exécutif pour une économie au service des personnes
Mme Mairead McGuinness
Commissaire aux services financiers, à la stabilité financière et à l’union des marchés des capitaux
M. Virginijus Sinkevičius
Commissaire à l’environnement, aux océans et aux pêches
Chers Vice-Présidents Exécutifs, Chers Commissaires,
Nous, les ministres soussignés d’Allemagne, d’Autriche, du Danemark, du Luxembourg et d’Espagne, souhaitons remercier la Commission européenne d’avoir achevé le premier acte délégué de la taxonomie Régulation. Il est basé sur un travail impressionnant et important. La décennie en cours sera déterminant pour notre chemin commun vers la neutralité climatique et un système économique respectueux de nos les limites de la planète.
À cet égard, il est essentiel que nous ayons une taxonomie crédible et axée sur les objectifs déterminer le degré de durabilité environnementale d’une activité commerciale sur toute sa durée de vie cycle. La Taxonomie peut ainsi apporter une contribution décisive au financement de la Green Deal et la transition verte. Cela a été souligné par une série d’acteurs du secteur financier, le monde universitaire et la société civile, et à juste titre.
Les récentes commémorations à l’occasion des anniversaires des catastrophes nucléaires de Fukushima et Tchernobyl ont rappelé avec force les dangers de la technologie nucléaire.
Pour cette raison, nous avons été déconcertés d’apprendre que, de l’avis du Joint Research Centre (CCR), rien n’indique que la technologie à haut risque qu’est l’énergie nucléaire soit plus dommageable pour la santé humaine et l’environnement que d’autres formes d’énergie production, comme l’énergie éolienne et solaire. Nous pensons que cette idée fausse est due à deux graves lacunes méthodologiques dans le rapport du CCR :
1. Le CCR néglige de traiter le risque nucléaire résiduel, n’évaluant que les exploitation des centrales nucléaires.
Ainsi, au tout début de son évaluation le CCR ignore les accidents de réacteur nucléaire potentiellement graves et leur coût en termes de vies, de santé et de pans entiers de terres devenant inhabitables sur de longues périodes de temps.
Selon le CCR, le risque résiduel de l’énergie nucléaire peut être ignoré parce que les évaluations d’autres activités économiques telles que la production d’électricité de l’énergie éolienne sont également axés sur le fonctionnement normal.
Cependant, l’énergie nucléaire est un technologie à haut risque – l’énergie éolienne ne l’est pas. Cette différence essentielle doit être prise en Compte.
2. Le CCR ne tient pas compte de l’approche du cycle de vie. Faute de données empiriques, son évaluation des Les dépôts géologiques profonds sont basés sur des concepts qui n’ont pas tous fait leurs preuves. Après plus de 60 ans d’utilisation de l’énergie nucléaire, pas un seul élément combustible n’a été éliminés de façon permanente partout dans le monde.
Nous n’avons aucune expérience opérationnelle avec des dépôts géologiques profonds pour les déchets hautement actifs. Pour les décennies à venir, il ne sera pas une solution efficace d’élimination des déchets pour les grandes quantités de déchets dangereux généré. Cela viole le principe « pas de charge excessive pour les générations futures » décrit par le CCR.
De plus, nous pensons que le choix de la manière de procéder à l’avenir est inadéquat : actuellement, le rapport du CCR est en cours d’examen par deux conseils scientifiques dont les domaines d’expertise sont limitée à la santé et à la radioprotection. Il n’y a pas de plans pour l’environnement spécifique aspects à évaluer scientifiquement par un comité ayant une expertise en sciences de l’environnement, la sûreté nucléaire et l’élimination sûre des déchets nucléaires. Cela signifie que l’examen scientifique omet la clé éléments du principe « ne pas causer de dommages importants ». Nous reconnaissons le droit souverain des États Membres de décider pour ou contre l’énergie nucléaire en tant que partie de leurs systèmes énergétiques nationaux. Cependant, nous craignons que l’inclusion du nucléaire pouvoir dans la taxonomie nuirait de façon permanente à son intégrité, sa crédibilité et donc à son utilité. De nombreux épargnants et investisseurs perdraient confiance dans les produits financiers commercialisés comme « durable » s’ils devaient craindre qu’en achetant ces produits ils financent activités dans le domaine de l’énergie nucléaire. Ce n’est que récemment que plusieurs investisseurs institutionnels de renom ont exprimé leur opposition à l’inclusion de l’énergie nucléaire. Ces voix du marché doivent être entendues.
L’énergie nucléaire est incompatible avec le règlement de taxonomie « ne pas faire de mal significatif » principe. Nous demandons donc instamment à la Commission européenne de ne pas compromettre les courageux chemin qu’elle a emprunté pour faire de l’UE le premier marché mondial de la finance durable. Cordialement,
Svenja Schulze
Ministre fédéral de l’Environnement, Conservation de la nature et sûreté nucléaire ALLEMAGNE
Léonore Gewessler
Ministre de l’Action pour le Climat, de l’Environnement, Énergie, Mobilité, Innovation et La technologie L’AUTRICHE
Dan Jørgensen
Ministre du climat, de l’énergie et des services publics DANEMARK
Simon Kollerup
Ministre de l’Industrie, du Commerce et Affaires financières DANEMARK
Carole Dieschbourg
Ministre de l’Environnement, du Climat et Le développement durable Luxembourg
Teresa Ribera Rodriguez
Vice-Premier ministre et ministre de la Transition écologique et la Défi démographique ESPAGNE
Nadia Calviño Santamaria
Vice-Premier ministre et ministre de la Économie et transformation numérique ESPAGNE