Détruire 11 hectares de boisements en faveur du solaire en Dordogne ? Réagissons !

Message du Collectif-24 le 15 décembre 2021 :

Source :

https://www.dordogne.gouv.fr/content/download/36784/252329/file/avis-enqu-publ-GDSOL.pdf

Enquête publique du PROJET PHOTOVOLTAÏQUE de Lanouaille
du jeudi 18 novembre 2021 à 9 h au vendredi 17 décembre 2021
adresse mail :
pref-ep-2021-gdsol40-lanouaille@dordogne.gouv.fr

Exemple de site où le reboisement est remplacé par une usine inopérante en cas de besoin, souvent produite en Chine ce qui augmente le charbon brûlé

« Comme tous ces projets se font « en sourdine » le collectif a été averti bien tard et il ne reste que quelques jours pour déposer une observation.

Ce projet de Lanouaille, qui entrainerait la destruction de 11 ha de forêts et d’espaces naturels, ne comporte aucune preuve d’études alternatives, comme l’exige pourtant la loi, et encore moins de programme de sobriété énergétique.

Il s’agit encore d’un projet sans aucune concertation préalable, sans lien avec les différents usages actuels du site, pas plus qu’avec la prise en compte des bilans écologiques, qui entrainent la destruction de forêts, de paysages, d’espaces naturels et sa biodiversité.

Motivés par la rentabilité à court terme au NOM DE LA CROISSANCE VERTE, ces projets, ne font suite à aucune étude préalable d’aménagement du territoire en matière de développement des énergies renouvelables et ne tiennent compte ni des besoins en électricité, ni des enjeux du territoire, et ce en contradiction totale, avec les règles régionales et nationales en matière de transition écologique.

Le pouvoir avec la « transition énergétique » veut que les régions fournissent leur propre énergie dans un temps relativement court. C’est une totale utopie, qui ne sert qu’à faire passer des projets GIGANTESQUES et délirants comme ceux que l’on connait déjà avec l’éolien. Après avoir lutté contre l’étalement en hauteur, voici maintenant que nous devons lutter contre l’étalement horizontal sur des hectares. Tout cela, bien évidemment, au détriment de la biodiversité, tout comme les projets éoliens.

Nous savons tous que les ENR produisent une énergie intermittente sur laquelle on ne peut absolument pas compter ! En particulier le solaire qui ne fonctionne qu’à 10% du temps de la puissance installée !!! Sur un mois cette source d’énergie fonctionne 3 jours. C’est assez risible.

Les ENR ne sont opérationnelles que couplées avec un système de stockage efficace et peu couteux. Les recherches butent sur des points essentiels : les moyens de stockage sont au stade expérimental, sont très très couteux, et ont une durée de vie très courte, de quelques années.

Quelques affairistes gagnent de l’argent facilement dans les renouvelables, grâce aux subventions. Malheureusement le public, est souvent béotien et crédule en matière de transition énergétique. Une artillerie médiatique vise à faire pression sur les citoyens pour une meilleure acceptabilité de projets totalement inutiles et dérisoires.

Beaucoup de nos politiques sont dans une attitude d’aveuglement, acceptant sans réfléchir que notre argent soit déposé sans discernement au pied de l’autel de la transition énergétique, craignant, sans doute, de ne pas être dans la « bonne ligne » ou « de ne pas être de leur temps ».

Si on met toutes nos campagnes au service d’un système qui en demande TOUJOURS PLUS, les paysages disparaitront et il ne restera plus que des espaces dégradés. Car cette gourmandise, déguisée en progrès, poussée par son appétit du GIGANTISME, devient destructrice de notre environnement qui nous appartient tous, environnement dans lequel vont vivre les générations futures.

Que faire pour l’avenir ? Comment tirer des leçons et « tenter de créer une nouvelle société », sans être dans la pensée magique, pour bâtir une société plus respectueuse du monde dans lequel nous vivons.

Ne plus chercher la CROISSANCE (même verte) à tout prix mais la stabilité des écosystèmes. Tout est à réinventer et les efforts pour obtenir ce que l’on veut, aussi. Chacun de nous est acteur du monde dans lequel il vit, quoique que l’on fasse.source officielle sur ce projet »

envoyé : 15 décembre 2021

Exemple de destruction du précieux puits de carbone en Dordogne : les arbres. Pour ne rien produire les soirs d’hiver…
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« Travaux relatifs au nouveau nucléaire » : commentaires sur le draft de rapport de la ministre Pompili, contre-feu face à une filière en ordre de marche

Le texte original du ministère de l’écologie (DGEC) est cité en italique :

Tout laisse à penser que ce rapport ne sort pas par hasard : il est émis juste après la publication de l’étude RTE du 25 octobre, très favorable au nucléaire. Analysons les cogitations en chambre sur les risques extrêmes abondamment mis en avant mais qui ont très peu de réalité. Exemples :

« Des risques ignorés

Le rapport relève également qu’EDF ne s’est pas penché sur certains risques de surcoûts.

Les conséquences de recours juridiques ou de « troubles à l’ordre public » perturbant la réalisation des chantiers pourraient coûter très cher. « Une année de retard sur une tranche coûterait de l’ordre de 100 millions d’euros avant l’enclenchement du chantier puis 600 millions en phase de réalisation. » « 

Les recours juridiques des ONG anti-nucléaires sont probables, mais ne sont pas susceptibles de bloquer les chantiers après délivrance des Permis de construire et des DAC (Décrets d’autorisation de création). Cela ne peut se passer qu’à l’amont. Par ailleurs, les « troubles à l’ordre public » ont très peu de chances de concerner les deux premiers sites, Penly et Gravelines, qui bénéficient d’un appui fort des politiques locaux et d’une demande des populations locales qui sont habituées au nucléaire depuis des décennies et y voient les possibilités d’emploi pérennes. Pour le troisième site, non encore défini, il faudra voir, mais si c’est Tricastin, les conclusions seront les mêmes.     

« Les auteurs citent également la détection tardive d’écarts sur les fabrications, comme sur le chantier de l’EPR de Flamanville, les événements climatiques, météorologiques ou pandémiques, ou encore les évolutions probables de l’inflation, du coût du travail et des matières premières. »

 L’hypothèse de détection d’écarts tardifs sur les fabrications ne tient pas compte de toute la réorganisation réalisée suite au retour d’expérience de Flamanville. Il est absurde de considérer que l’on n’a rien appris, tout cela est déjà mis en œuvre sur les deux réacteurs en construction au Royaume-Uni sur le site d’HPC. Par ailleurs, des événements climatiques, météorologiques ou pandémiques peuvent intervenir mais concernent tous les types de projet, on ne ferait plus rien à ce compte-là. De plus, les évolutions probables de l’inflation, du coût du travail et des matières premières ne sont pas propres aux chantiers nucléaires et concernent toute l’économie. Enfin, le nucléaire utilise très peu de métaux spéciaux et est de ce fait beaucoup moins sensible que l’éolien aux matériaux critiques.   

« Par ailleurs, ils accueillent avec précaution la promesse d’EDF qu’un engagement sur trois paires d’EPR2 permettrait de faire des économies par « effet de série ». Ils notent qu’un « recouvrement entre les chantiers des paires successives peut conduire à ce qu’un défaut de fabrication qui ne serait pas détecté rapidement ait un impact multiplié d’autant plus qu’il y a de réacteurs commandés ». »

 L’effet de série n’est pas une fiction mais une réalité observée lors de la construction du parc actuel et il est très puissant : une série de 6 permet de réduire les coûts de 20 à 25 % de façon certaine par rapport à un réacteur unique. Quant au risque de faire des erreurs en série, c’est le même argument que ci-dessus, il n’a pas de réalité si on travaille bien dès le début à partir du retour d’expérience de Flamanville et de HPC. La meilleure réponse est que cela ne s’est pas produit lors de la construction du parc actuel, qui a été fait avec de très longues séries.

Tout ce paragraphe recouvre des contorsions intellectuelles de fonctionnaires à qui on a manifestement demandé de se torturer les méninges pour charger la barque des risques les plus improbables et les plus irréalistes. Si on appliquait cela au reste de l’économie, on n’entreprendrait plus jamais aucun projet. C’est pitoyable d’abandon de toute ambition et volonté. La main politicienne de la ministre de la transition écologique qui a commandité ce poulet crève les yeux… Tout cela décrédibilise la totalité du rapport.  

PS : concernant le délai de 15 ans avancé par Mme Pompili, il faut préciser qu’à partir de la décision gouvernementale d’engagement, il faut environ 5 ans de procédures administratives (qui ont été complexifiées à souhait) avant de pouvoir engager le 1er béton de structure nucléaire (le radier de l’îlot nucléaire) qui définit le point zéro du délai de construction. Ce délai est estimé au mieux à 8 ans pour un EPR2 qui a été simplifié et bénéficiera de préfabrications en usines beaucoup plus nombreuses (conséquence : deux fois moins de soudures à réaliser sur site). Ce qui conduit au mieux à 13 ans pour le premier réacteur du premier site engagé.

Par contre, pour les sites suivants, les procédures administratives et les préparations physiques de sites peuvent être anticipées dans le cadre de l’engagement d’une série.

Enfin, il existe un moyen très simple et très efficace pour faire face à la demande en 2030/2035 : c’est de ne pas arrêter de façon scandaleuse les 12 réacteurs de 900 MW comme prévu dans la PPE et de les prolonger jusqu’à 60 ans au moins sous le contrôle de l’ASN…

Éoliennes en Suède : Un mélange d’eau et de glycol est chauffé pendant la nuit à l’aide d’un camion équipé d’un puissant brûleur fonctionnant au fioul

Aujourd’hui nos politiques, soi-disant compétents dans tous les domaines, nous demandent de faire des économies d’énergie. L’histoire ci-dessous se passe enSuède, au pays merveilleux de Greta, paradis de l’écologie triomphante :

Histoire vraie

Un mélange d’eau et de glycol est chauffé pendant la nuit à l’aide d’un camion équipé d’un puissant brûleur fonctionnant au fioul .

À l’aube, 44 m3 d’eau à 60 degrés se trouvent dans les réservoirs et l’hélicoptère peut commencer à voler en navette vers l’éolienne dont les pales sont givrées (voir photo). A chaque tour, il faut 850 litres de mélange à base de glycol (antigel très bon pour l’environnement comme chacun sait) dans un réservoir avec un pulvérisateur à moteur.

Pour réussir le dégivrage, le débit doit être élevé et, tout au plus, tout le réservoir doit être pulvérisé en deux minutes.
Pour effectuer l’opération, trois personnes sont nécessaires. Un pilote d’hélicoptère, un opérateur qui contrôle le pulvérisateur et une personne au camion qui s’assure que l’hélicoptère peut remplacer rapidement le réservoir vide par un plein.

PS : les éoliennes sont bien sûr installées pour éviter d’utiliser des combustibles fossiles qui créent le réchauffement climatique, n’est ce pas ?

 

Bienvenue en Absurdistan !