Vous avez déposé un commentaire sur le site des consultations publiques
du Ministère de la Transition écologique
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr
au sujet de la consultation Projet de décret modifiant le plafond
d’émission de gaz à effet de serre pour les installations de production
d’électricité à partir de combustibles fossiles
https://twitter.com/Ecologie_Gouv/status/1219545070409519104?t=MSOfi3aex_exzGlSNNX1hw&s=19
a) Date et heure du dépôt : le 02/01/2022 à 18:49
Titre de votre commentaire : Le bon sens, trop tard et a minima
Votre commentaire :
De la même façon qu’on s’interdit toute recherche et qu’on borne
l’exploitation ne nos modestes ressources locales de pétrole et de gaz
(loi du 19/12/2017…un forfait signé) alors que nous importons la
totalité de nos besoins, on a voulu afficher un jardin hexagonal aussi
vert que possible s’agissant des émissions de CO2 du système
électrique
En conséquence, on a donc fermé, à marche forcée (magie des mots…)
les centrales brûlant du charbon et du fioul qui servaient à aider le
réseau à répondre aux pointes de consommation (même si, et depuis
longtemps, il fallait aussi compter sur l’importation pour franchir ces
caps).
Ces unités, relâchaient l’essentiel du CO2 produit par notre appareil
de production électrique et c’est sur ce critère relatif qu’on a
décidé de les fermer, ou de limiter drastiquement leurs plages de
fonctionnement. Comment, en effet, alors que nous nous affichions plus
vertueux que vertueux, et un exemple pour tous, pouvions nous tolérer ces
contre messages ??
Mais en valeur absolue, ces rejets de CO2 étaient marginaux par rapport
aux émissions françaises et ces décisions de fermetures, ou de bornage
des plages de fonctionnement, étaient purement idéologiques et ne
tenaient pas compte de l’utilité, voire donc de la nécessité, de les
maintenir pleinement mobilisables pour la sécurité du réseau.
Ceux, anciens du métier, qui regardent depuis longtemps fondre les marges
pilotables de notre système électrique, se sont étonnés que RTE n’ait
pas informé, puis prévenu, puis alerté l’Exécutif, sur les risques
qu’on accumulait en conduisant pareille politique, l’acmé de ces
décisions de rencontre, irresponsables, ayant été la fermeture des deux
unités de Fessenheim (1800 MWe, pour mémoire), qui seraient tellement
utiles aujourd’hui.
On peut objecter, avec raison, que c’est un bas historique de la
disponibilité du nucléaire qui a grandement tendu la situation, y ajouter
les retards de l’EPR et l’arrêt fortuit de trois des réacteurs les
plus puissants de la flotte, mais, comme dit déjà, l’absence de marges
est un problème plus ancien et plus structurel, aucun moyen de production
pilotable n’ayant été ajouté de longue date et a contrario, beaucoup
ayant été retirés.
Il faut savoir, qu’en imaginant même que tous les moyens pilotables
soient disponibles (entre autres l’intégralité des unités
nucléaires), la France resterait dépendante d’importations (donc de la
disponibilité des autres) pour assurer les pointes de consommation
normalement attendues.
Par ailleurs, la moindre disponibilité du nucléaire, certes accentuée
par l’épidémie de Covid qui a retardé les chantiers de maintenance et
de modifications, ne pouvait être une surprise pour RTE qui était bien au
fait de cette contrainte et aurait du peser contre les décisions de
fermeture, ou de bridage, des unités charbon et surtout contre la
fermeture de Fessenheim.
Mais ce maximum de difficulté survient alors que le réseau n’a jamais
été aussi pourvu d’EnRi, ce qui montre bien, s’il le fallait, que
l’énorme puissance installée n’est pas une puissance disponible,
comme l’a prouvé-sans conteste- l’anticyclone durablement campé sur
l’Europe de l’Ouest à la mi-décembre 2021, réduisant la production
éolienne à rien, ou presque, alors que le soleil d’hiver ne contribuait
guère.
Alors oui, il faut redonner de la marge de production aux unités charbon
encore actives et le faire franchement, plutôt qu’apparaître ratiociner
sur le respect hypocrite d’un quota annuel 2022 et surtout imaginer que
2023 sera moins tendu, en rétablissant les contraintes. Donnons nous des
marges, elles seront consommées ou non !
Nous ne sommes guère regardants sur l’origine du courant que nous
importons massivement (souvent charbon, parfois lignite) tant nous en avons
besoin. Importer un courant produit en émettant du CO2 serait donc moins
visible que de faire fonctionner une unité charbon au Havre ou à
Cordemais..mais l’opinion n’est pas dupe.
Une question (sans doute ingénue) : avons-nous des provisions de charbon
suffisantes pour cette extra-sollicitation ?
Une autre question (sans doute iconoclaste) : fallait-il une enquête
publique pour que soit prise une telle décision ?…
Gérard Petit, retraité
2)
Date et heure du dépôt : le 03/01/2022 à 11:27
Titre de votre commentaire : Jacques Peter Ingénieur,citoyen mobilisé
pour le climat
Votre commentaire :
Il est paradoxal alors qu’il avait été affirmé que l’objectif premier
de notre politique énergétique était la baisse des émissions de gaz
carbonique, qu’il soit urgent d’autoriser davantage de production à base
de charbon pour alimenter notre système électrique afin de tenir compte
de la réalité.
J’ai retenu de mes études le principe des démonstrations par l’absurde.
Il est donc prouvé que PPE et SNBC sont absurdes et à mettre à la
poubelle
Conclusion: reprendre en cette année 2022 une consultation globale
constructive sur notre politique énergétique en faisant appel aux
ressources des professionnels compétents du système électrique et des
associations motivées par le juste combat climatique.
3)
Date et heure du dépôt : le 02/01/2022 à 18:30
Titre de votre commentaire : Pathétique conséquence incontournable d’une politique énergétique déplorable
Votre commentaire :
Ainsi donc le président de la république et son gouvernement sont rattrapés par la réalité. Les alertes ne datent pas d’hier. Le président Hollande puis le président Macron les ont ignorées. Le président Hollande s’est contenté de parler et de ne rien faire, ce qui était déjà grave. Le président Macron s’est montré tout aussi bavard mais lui a agi… en fermant Fessenheim. On se rend compte tout d’un coup que lors des anticyclones hivernaux, classiques, le froid (et les besoins d’électricité qui en résultent) s’accompagne d’une quasi absence de vent (le soleil étant bas sur l’horizon dans la très courte journée et absent au moment de la pointe) ; on se rend compte aussi que le mantra « il y a toujours du vent quelque part » est faux, soit il y en a partout (et en général on n’en a alors pas besoin car il fait doux) soit il n’y en a nulle part. Alors oui, quand il n’y a plus que 60 % de nucléaire dispo du fait des arrêts programmés et d’arrêts fortuits, et quand dans le même temps il y a 0 % de solaire et moins de 10 % d’éolien… alors on cherche ce qu’il y a comme moyen pilotable. Pathétique. Et bien sûr, dans l’exposé des motifs, c’est la disponibilité du nucléaire qui est citée, ni l’intermittence chronique ni la stupidité d’arrêter des centrales en parfait état de marche. Qui plus est, pour arranger le tout, les allemands arrêtent trois centrales nucléaires de plus, et les belges arrêtent les leurs… Bien sûr qu’il est nécessaire d’utiliser nos centrales à charbon… Mais quitte à modifier la loi faites modifier la loi de transition et abroger les dispositifs stupides de limitation de la production d’électricité d’origine nucléaire.
Michel Gay
4)
Date et heure du dépôt : le 02/01/2022 à 21:53
Titre de votre commentaire : Soyons fiers de la Ministre et du Président
de RTE
Votre commentaire :
Même si tous les moyens mobilisables étaient disponibles, la puissance
totale ne dépasserait pas 85 000 MW alors que le pic de puissance appelée
atteint en 2012 a été de 102 000 MW.
A l’époque le total des moyens mobilisables étaient proches de 100 000
MW.
Le Président de RTE, Monsieur Maillard alertait la puissance publique dans
son bilan prévisionnel 2014 en disant qu’avec la programmation de l’arrêt
de 10 000 MW de puissance thermique, le pays n’aurait plus les marges de
puissance nécessaires dès 2017.Personne ne l’a écouté.
En 2015, dans le cadre de la République exemplaire du Président Hollande,
on mettait à la tête de RTE un copain, un Président grotesque qui venait
de faire passer avec une Ministre légendaire, la LTECV. Cette LTECV qui a
accouché d’une PPE qui prévoyait d’arrêter 14 réacteurs de 900 MW d’ici
2025. Une légère retouche prévoit de les arrêter avant 2035 maintenant,
après avoir arrêter tout de même les 2 premiers en 2020, il y a à peine
un an.
Cet énergumène a été remplacé par son clone, présent dans son
Directoire depuis 2015, qui produit des bilans prévisionnels qui sont des
faux et se garde bien d’alerter la Ministre en charge de l’Energie qui est
un monument d’incompétence. Qu’elle se rassure, elle n’est que la
dernière d’une longue série.
Bien entendu ce nouveau Président de RTE trouve pratique d’accuser la
disponibilité du nucléaire, défausse facile pour éviter de faire son
mea culpa. Parce que ce Monsieur a été prévenu par des ingénieurs
extérieurs connaissant mieux que lui le fonctionnement du système
électrique. Il a été aussi alerté aussi par plusieurs courriers du
Président de Patrimoine nucléaire et climat. Il a été aussi alerté
depuis 2007 par les Présidents successifs de l’ASN et je dispose des
documents.
Mais ce Monsieur travaille la main dans la main avec deux organismes
incompétents, l’ADEME et une association qui n’a jamais produit un seul
kWh, Négawatt, bien subventionnée par l’ADEME. Ces deux associations
idéologues et incompétentes sont plus écoutées que les gens
compétents. C’est ainsi que fonctionne noter pays. Ecoutons les imbéciles
et nous irons dans le mur !
Donner un peu plus de possibilités à trois tranches au charbon ne sauvera
pas le système électrique Français même s’il faut le faire.
Durant les 15 derniers jours de décembre avec des températures froides
correspondantes à un anticyclone, donc sans vent, le système électrique français n’a pu tenir qu’en allant aux limites possibles de
nos importations parce que nos voisins sont plus prudents que nous.
L’Entsoe, organisme de concertation des gestionnaires de réseaux
européens, vient de classer la France parmi les 3 pays les plus en
difficulté avec Malte et l’Irlande.
Quelle gloire pour notre Ministre qui pourrait peut-être se poser des
questions sur la compétence du Président de RTE et sur celle de son
service appelé DGEC. Ne parlons plus de l’ADEME qu’il faut carrément
supprimer.
Cette consultation est purement symbolique et la Ministre fera ce qu’elle
veut.
La question que je me pose est : pourquoi n’avons-nous pas été consultés
sur un décret infiniment plus catastrophique, sorti la semaine dernière,
qui autorise RTE à faire des coupures tournantes pendant 2 heures
concernant des blocs de 200 000 clients ?
Ce décret est sorti en catimini et n’a pas été repris par la presse tant
il est obscur. C’était d’ailleurs l’objectif recherché. C’est un
parapluie pour notre cher Président de RTE !
On peut être fier au MTES. La France est au niveau de Malte et peut faire
des coupures tournantes !
Jean Fluchère
5)
Date et heure du dépôt : le 02/01/2022 à 17:57 Titre de votre commentaire : Augmenter les émissions des énergies fossiles?
Votre commentaire :
J’ai beaucoup de mal à comprendre comment le dédain coupable du gouvernement envers le nucléaire, amène d’une part à promouvoir des énergies intermittentes pseudo écologiques fort coûteuses pour la collectivité, et fragilisant considérablement l’équilibre du réseau, d’autre part à augmenter les émissions des énergies fossiles.
Bien sûr, me dira-t-on, il y a urgence, que faire d’autre? Eh bien à tout le moins, affirmer haut et fort l’ineptie de la fermeture de Fessenheim, accélérer d’urgence les mesures d’augmentation de la durée de vie des centrales nucléaires actuelles, et bien sûr foncer sur l’EPR.
Je ne peux croire que les grands commis de l’Etat actuellement aux manettes se croient obligés à ce point de s’incliner devant les Allemands et/ou l’extrême gauche paléolithique française
Denis Francillard
6)
UBU roi au ministère de l’écologie par PERVES
Ces deux dernières années, le ministère de l’environnement sablait le champagne pour fêter l’arrêt définitif des deux centrales nucléaires de Fessenheim, qui fonctionnaient 6570 HEPP (1,8 GW) sans pollution atmosphérique ni émissions de CO2. On nous demande maintenant d’approuver un fonctionnement supplémentaire de 700 heures de plus par an de nos dernières centrales à charbon (2 GW). Mieux encore, le projet de décret se félicite de l’arrêt, ces dernières années, de 2 des 4 dernières centrales thermiques utilisant du charbon en France métropolitaine sans que le ministère ni RTE n’aient identifié le risque de pénurie d’électricité pilotable. Incompétence ou imprévoyance ou, plus simplement aveuglement d’idéologues, voire volonté politique de la ministre (et de son bras armé, l’ADEME)de créer une pénurie d’électricité dans une perspective de décroissance !
Les spécialistes de l’énergie savaient depuis plus d’une décennie que l’appel à une électricité très décarbonée, nucléaire en particulier, était le meilleur moyen de lutter contre le changement climatique. Et en conséquence,il fallait d’une part relancer un programme de nouveau nucléaire et d’autre part, pour faire face aux consommations d’hiver, maintenir un parc pilotable puissant. Nos ministres de l’environnement successifs, auxquels a été malencontreusement confiée la responsabilité de l’approvisionnement en électricité, se sont constamment opposés au nucléaire et, par opportunisme politique, ont fait fermer des centrales fossiles qui pesaient peu dans nos émissions, mais étaient indispensables lors d’épisodes hivernaux de grandes consommations.
La direction de RTE, obéissant à des ministres incompétents et oubliant son devoir d’alerte, a volontairement masqué la dangerosité de cette politique alors que le programme de grand carénage du parc nucléaire s’annonçait, avec des arrêts prolongés et une baisse de la capacité pilotable parfaitement prévisible. Il est scandaleux que cette faute soit masquée et que la responsabilité des difficultés actuelles soit reportée sur un parc nucléaire qui a fait de l’électricité française une des plus compétitive au monde du point de vue climatique : la situation était prévisible, aurait dû être prise en compte et va durer. Or nous avons perdu 12 GW de capacité pilotable depuis 15 ans et nous nous sommes interdit de construire de nouvelles centrales à gaz naturel après Landivisiau. C’est de l’inconscience ou une politique condamnable !
Notre puissance pilotable totale est, pendant la durée du programme de grand carénage, inférieure désormais d’une quinzaine de GW à la puissance crête, et nous rend totalement dépendants de nos voisins lors de mois hivernaux peu venteux, comme constaté cet automne. Le ROI UBU est nu !
A quand les démissions des trois principaux responsables de ce désastre, la ministre de l’Environnement et les présidents de RTE (qui avait le devoir d’alerter le gouvernement) et de la CRE (qui avait le devoir de protéger notre marché de l’électricité et s’attache à le détruire). Ne devraient-ils pas s’excuser au lieu d’accuser le nucléaire : celui qui veut tuer son chien l’accuse de la rage !
Que dire de ce décret ?
– Faut-il allonger le temps de fonctionnement annuel de nos centrales à charbon ? Malheureusement oui, et pour des années et pas seulement en 2022. Faut-il même en limiter l’usage ? Non si c’est pour importer une électricité produite en Allemagne avec lignite et charbon.
– Faudrait-il construire de nouvelles centrales à gaz dans le cadre du mécanisme de capacité pour rétablir la robustesse de notre réseau et éviter les invraisemblables envolées du prix européen de l’électricité ? Malheureusement oui en attendant qu’un ministre de l’Énergie compétent soit nommé (quand viendra-t-il ?) et lance un vigoureux programme nucléaire.
– Il est urgent que le Président de la République remette l’énergie et l’électricité au premier rang de ses priorités, s’entoure enfin de responsables compétents et plus soucieux de l’intérêt du pays que de lubies idéologiques
Jean-Pierre Pervès
7)
Date et heure du dépôt : le 03/01/2022 à 15:53
Titre de votre commentaire : A quoi est-on réduit ?
Votre commentaire :
Augmenter un peu les émissions de gaz à effet de serre du pays parce
qu’on n’a pas voulu prévoir les marges de sécurité indispensables
pour une production aussi vitale que l’électricité, cela n’est pas
catastrophique pour le climat compte tenu de la faiblesse relative des
surplus d’émission, mais c’est donner une image déplorable de la
France qui se veut exemplaire dans la lutte contre le changement
climatique. Cette bouée de secours doit être lancée parce que les conseillers de nos
gouvernements successifs se sont comportés comme des courtisans assurant
le prince que tout allait très bien et que ses choix étaient parfaitement
adaptés au lieu de l’informer de la précarité croissante de notre
système de production d’électricité. Depuis plus de deux décennies,
la France a cessé de se préoccuper de la sécurité énergétique,
n’écoutant que les sirènes qui l’incitent à poursuivre des
chimères. Mis au pied du mur, le conseil d’Etat ne peut, hélas, qu’accepter un
tel décret pour réduire les énormes risques de catastrophe.
Jean Poitou
8)
Date et heure du dépôt : le 03/01/2022 à 12:41
Titre de votre commentaire : Il faut se poser les bonnes questions
Votre commentaire :
Les chiffres parlent d’eux même, l’enjeu est dérisoire en matière
d’impact sur le climat: les émissions cumulées autorisées pour les 4
centrales charbon vont passer de 1,7 millions de tonnes cumulées à 2,4
millions soit moins de 1 million de tonnes supplémentaires pour un pays
qui en émet plus de 400 millions chaque année. Le symbole n’en n’est pas
moins très fort.
Mais la vraie question est ailleurs: pourquoi faut-il préparer une
dérogation à cette règle le jour même de son entrée en vigueur?
La réponse est simple: parce que nos politiques publiques en matière
d’énergie sont basées sur des dogmes (antinucléaires) et des rêves
(le tout renouvelable) ou des contresens (la baisse de la demande en
électricité) et non sur des prévisions réalistes et raisonnables.
Les politiques ont oublié l’essentiel: la garantie de fourniture qui est
la base d’un système électrique et qui a fait la force du système
français.
Depuis plusieurs années, on oublie l’essentiel, on fait n’importe quoi,
on fonce dans le mur et on panique au tout dernier moment.
Non, il ne faut pas accuser la disponibilité du parc nucléaire.
Non, il ne fut pas accuser le soleil de ne pas briller la nuit.
Non, il ne faut pas se plaindre du manque de vent pendant les anticyclones
de l’hiver.
Il faut demander des comptes à ceux qui devaient éclairer le chemin et
qui nous plongent dans l’obscurité.
RTE a passé son temps, ces dernières années, à raconter aux gouvernants
les fables qu’ils avaient envie d’entendre et non la vérité basée
sur des réalités techniques. Plusieurs centrales pilotables ont été
fermées les unes après les autres avec la bénédiction de ceux dont la
responsabilité était d’alerter.
C’est une faute très lourde. Qui viendra en rendre compte?
Il est urgent de revenir à la raison sinon, ce n’est que le début
d’une inexorable descente vers les ténèbres.
Eric Maucort
9)
Date et heure du dépôt : le 03/01/2022 à 17:06
Titre de votre commentaire : Le vent se lève, les voiles aussi !
Votre commentaire :
Bonjour,
La situation actuelle de l’approvisionnement électrique en France était
prévisible : de nombreux acteurs académiques, industriels et particuliers
en alertent les pouvoirs publics depuis des années, cela malgré les
discours rassurants que RTE a bien voulu tenir en parallèle.
En dehors de toute nécessité technique et environnementale, le
gouvernement a fait fermer les deux REP du CNPE de Fessenheim en 2020,
privant ainsi le territoire français de 1,8 GWe de production pilotable à
faibles émissions de CO2 et haut facteur de charge. La LTECV et ses
déclinaisons PPE et SNBC ambitionnent d’accélérer les fermetures de
tranches REP sur des critères qui ne sont ni techniques ni
environnementaux.
Souffrant de plus de 20 ans d’absence d’investissement dans des moyens
électriques pilotables bas carbone, le système électrique français est
désormais incapable de passer ses pics de charge sans faire appel à des
importations massives dont les possibilités technico-économiques, par
essence, ne peuvent être garanties aujourd’hui.
La réalité s’impose désormais à tous : c’est tout le système
électrique français qui risque désormais la catastrophe, il est urgent
d’engager de nouveaux moyens de production pilotables tout en prolongeant
la durée d’exploitation de ceux qui sont techniquement et
environnementalement pertinents.
Des LCTEV, PPE et SNBC se dessinent une stratégie qui semble incohérente
avec l’objectif de réduction des GES. Il convient d’en tirer toutes les
conclusions, d’un point de vue législatif, bien sûr, mais aussi
règlementaire au niveau de RTE et de la CRE.
Règlementaire car tout citoyen est en droit de se demander si l’ARENH est
utilisé à bon escient d’une part, si les prévisions de RTE sont
crédibles, ensuite, et puis d’un point de vue législatif également, car
les dernières évolutions législatives font apparaitre un délai
envisageable de 5 années entre la décision de lancer la construction
d’une tranche REP et l’autorisation effective de débuter les travaux de
préparation de site. Tout cela pour des sites qui sont a priori déjà
identifiés puisque adossés à des CNPE qui n’ont actuellement que deux
tranches sur les 4 dont elles pourraient être équipées.
Notons que la Chine, suite à nos transferts de technologie, sait
désormais construire ses tranches REP en 5 ans.
Il est évident que personne ne pourra s’opposer à l’augmentation de
production de quelques tranches thermiques fossiles, il est cependant
indispensable de prévoir notre approvisionnement électrique à une
échéance supérieure aux trois prochains mois.
Gouverner, c’est prévoir!
Sébastien Lefranc
10)
Date et heure du dépôt : le 06/01/2022 à 16:42
Titre de votre commentaire : Comment dire non ?
Votre commentaire :
Placé devant l’alternative d’accepter d’élever le plafond
d’émissions de centrales à combustibles fossiles ou de soumettre le
pays à des coupures tournantes, on ne peut qu’autoriser l’augmentation
limitée des émission. Mais il convient de reconnaître que cette
situation provient de mauvaises décisions politiques. La fermeture des 2
réacteurs de Fessenheim sans prévoir de moyens de remplacement prive le
système électrique français de 1,8 GW de puissance pilotable
décarbonée. Il faut arrêter ce gâchis et revenir sur la législation
actuelle afin d’éviter d’aggraver encore la situation avec la
fermeture prévue de 12 réacteurs nucléaires d’ici 2035. Et il est
urgent de lancer effectivement la construction d’une série de réacteurs
nucléaires, de ne pas en rester aux paroles. Il est incompréhensible que
RTE n’anticipe pas mieux les besoins de puissance pilotable décarbonée
et nous conduise à cette situation où, loin de fermer des centrales à
charbon, on les autorise à augmenter leur production en période de forte
consommation. Il est illusoire de faire reposer notre système électrique
sur des renouvelables intermittentes dont on sait que le niveau de
production peut descendre à moins de 1 % de la puissance installée. Les
Allemands l’ont bien compris, qui disposent encore d’une puissance
installée pilotable équivalente à la puissance appelée maximale. Ce
n’est malheureusement pas le cas de la France.
Elisabeth Huffer