Commentaire : La hausse des prix de l’électricité en juin 2019 devrait être de 3,5 % et pas de 5,9 %.
Donc 2,4 % pour gaver les parasites imposés par l’ultra-libéralisme de Bruxelles et contre un libéralisme intelligent. (cf article de France Info qui, hypocrite, critique simplement le nucléaire mais le loue le jour on on en a besoin…)
L’article complet ici :
Electricité : la hausse des tarifs n’a rien à voir avec les coûts de production
le 7 avril 2019
LE VRAI DU FAUX – François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a déclaré cette semaine à l’Assemblée nationale : « Les tarifs doivent couvrir les coûts de production de l’électricité. En France, ce sont [ceux] d’EDF et de l’électricité nucléaire, essentiellement. » C’est faux.
Contrairement à ce qu’a dit François de Rugy à l’Assemblée national, la hausse des tarifs de l’électricité n’est pas due à celles des coûts de production. (Sipa)
La hausse de 5,9% des tarifs régulés de l’électricité, qui devrait intervenir cet été, n’a rien à voir avec les coûts de production d’EDF ou de l’électricité nucléaire, qui restent stables. Dans son avis remis au gouvernement, l’autorité régulatrice détaille la forte hausse des prix de l’énergie constatée sur les marchés de gros. Car si l’électricité d’origine nucléaire couvre 75% de notre consommation, nous avons besoin à tout moment de puissance complémentaire comblée sur les marchés par un approvisionnement à des centrales au gaz ou au charbon. Or les prix des énergies se sont envolés l’an dernier, entraînant ceux de l’électricité : le produit de base est passé de 35 euros/MWh en janvier 2017 à 59 euros/MWh en décembre 2018.
L’affaire portée devant le Conseil d’Etat?
Si le prix de l’énergie nucléaire reste très inférieur (42 euros/MWh), cette hausse se répercute en partie sur les prix. L’Autorité de la concurrence a rendu la semaine dernière un avis très critique, estimant que « 40% de la hausse [de 5,9% envisagée] ne correspondent pas à une augmentation des coûts de fourniture d’EDF, mais permettent aux concurrents de proposer des prix égaux ou inférieurs aux tarifs réglementés ». La loi Nome votée en 2010 leur garantit, pour quinze ans, un accès à l’électricité nucléaire bon marché d’EDF. Les volumes offerts aux fournisseurs alternatifs ne peuvent excéder un plafond de 100 TWh par an. Or ils ont eu besoin l’an dernier de 132 TWh… La différence a été achetée, au prix fort, sur les marchés de gros.
Pour ne pas plomber la compétitivité des fournisseurs alternatifs, dénonce l’Autorité de la concurrence, l’autorité régulatrice a intégré cette hausse au calcul de l’augmentation du tarif régulé. Une démarche « contraire à la volonté exprimée du Parlement », qui prive le consommateur du « bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire historique ». La Commission de régulation de l’énergie conteste cette analyse, mais l’association de défense des consommateurs CLCV est déterminée à porter l’affaire devant le Conseil d’État, si la hausse de 5,9% prévue se confirme.